La Vieille Dame ne sera pas européenne. C’est un fait. Mais, et si cela devenait encore pire ? Marc Thomé préfère l’anticiper.
Très belle opération pour un Progrès solide, qui n’avait jusqu’à présent terminé que trois rencontres de DN, cette saison, sans encaisser de but.
La Jeunesse ne sera pas européenne cet été. Mathématiquement, cela reste possible, mais sportivement, cela relève du fantasme. Et d’ailleurs, après la nouvelle déconvenue de dimanche, Marc Thomé a préféré mettre concrètement en garde tout le monde : «Je ne parle plus de la 4e place, mais par contre, je parle de la 11e! (NDLR : celle de barragiste). Il nous reste quatre matches à jouer. Si on en perd quatre… Il nous faut encore prendre trois points.»
Pour ceux qui auront suivi la prestation eschoise, dimanche, le discours est tout à fait raccord avec la réalité. La Vieille Dame a perdu cinq de ses six derniers matches de championnat et face au Progrès, alors qu’elle avait l’occasion de revenir à un point en cas de succès, elle ne se sera montrée véritablement dangereuse que sur phase arrêtée, par deux têtes de Todorovic au ras des montants (44e et 61e). Dans le jeu, Soares aura eu une occasion en or avec le but vide, mais se sera heurté au repli de Mastrangelo (65e). C’est tout.
Le Progrès profite des bourdes
Le club le plus titré du pays, qui ne digère décidément pas cette période schizophrène où on lui demande de passer de deux années cyniques de Carlo Weis au nouveau projet bien plus offensif de Marc Thomé, a été bien plus prolixe en erreurs. Piégée par une récupération dans le rond central dès la 3e minute, pas en position derrière, la Jeunesse s’est infligé un handicap d’entrée de match après un bon service de Lafon pour le plat du pied de Laurent (0-1).
Elle a ensuite été sauvée par le coup de sifflet de Laurent Kopriwa signifiant la pause au moment même où Lapierre, imprudent au possible, venait de se faire subtiliser le ballon et que se dessinait un contre à trois Niederkornois contre le seul Oberweis (45+1). Coïtus interruptus. Ce n’est que partie remise. Dès la 52e minute, Oberweis se troue sur une relance, qu’il expédie directement dans les pieds de Laurent. Le centre est une formalité, le plat du pied de Lafon à deux mètres de la ligne et dans le but vide également (0-2).
Niederkorn, qui était passé en cours de première période d’un 4-5-1 à un 3-5-2, s’était présenté après la mi-temps en 5-4-1 pour gérer. «Vous savez ce que c’est…», a souri Paolo Amodio. Oui, on s’imagine ce que c’est que d’éliminer dès maintenant un des quatre autres candidats à la 4e place, dont on saura peut-être cette semaine si elle est européenne ou pas. Il suffirait pour ça que le Fola et le F91 se qualifient pour la finale de la Coupe et la nouvelle serait aussi bonne pour Niederkorn que ce succès sans frémir à la Frontière.
La Jeunesse est loin, très loin, de ces considérations. Il lui faudra repartir d’une page quasi blanche dans quatre mois. En espérant que ce soit une page blanche de DN.
Julien Mollereau