Accueil | Actualités | BGL Ligue – Lécluse était prêt pour succéder à Ciancanelli

BGL Ligue – Lécluse était prêt pour succéder à Ciancanelli


"Je me plais vraiment à Niederkorn ", indique Cédric Lécluse. (Photo : Mélanie Maps)

Cédric Lécluse, coach adjoint du Progrès, était prêt à succéder à Olivier Ciancanelli. Ses dirigeants ont préféré nommer Pascal Carzaniga.

Depuis l’arrivée de Pascal Carzaniga au poste d’entraîneur du Progrès, lundi, ainsi que celle de David Zitelli comme adjoint et préparateur physique, Niederkorn a considérablement renforcé son staff. Cette réorganisation, qui a au passage fait atterrir Olivier Ciancanelli chez les jeunes, a fait naître une équation : comment le cas de Cédric Lécluse va-t-il être géré? L’ancien Nancéien, qui était censé reprendre l’équipe l’an prochain après cette année d’adaptation, continuera de mener sa tâche avec la loyauté qui le caractérise jusqu’à la fin de la saison. C’est à ce moment-là que le Progrès verra si le contrat de sept mois signé par Pascal Carzaniga mérite d’être renouvellé. Ou si le pacte moral avec Cédric Lécluse doit être honoré.

Ce remaniement au sein du staff du Progrès, il change quoi pour vous?

Cédric Lécluse : Rien. Mon rôle reste le même, je suis entraîneur adjoint. On a encore des choses à définir avec le nouveau staff.

Est-ce un soulagement de voir deux nouvelles personnes étoffer l’encadrement de l’équipe?

Soulagement? Non. C’est juste un changement. Ce n’est ni un changement en bien ni un changement en mal.

Quels sont vos rapports avec Pascal Carzaniga et David Zitelli?

J’ai joué avec David à Nancy au début des années 90. Quand j’ai débarqué chez les pros à 18 ans, il m’a pris sous son aile, il était l’un des cadres de l’équipe. Son accueil sympathique a facilité mon intégration. Je n’oublie pas cela. C’est un plaisir de le retrouver. En revanche, Pascal Carzaniga, je ne le connaissais pas du tout. Je m’apprête à le découvrir (NDLR : l’interview a été réalisée hier, juste avant la séance d’entraînement du soir).

A-t-il été question, ces derniers jours, de vous voir reprendre le poste de coach principal qu’occupait Olivier Ciancanelli? Vous vous sentiez prêt?

On m’en a un peu parlé et je leur ai dit que j’étais prêt. Mais le club a privilégié une autre option. Les choses étaient claires en début de saison : Olivier était le coach et je devais devenir l’entraîneur numéro un la saison prochaine.

L’arrivée de Pascal Carzaniga remet tout cela en cause?

Disons que les cartes sont redistribuées. On n’a pas encore discuté de tout cela.

Sachant que le club est 7e et n’a gagné qu’un de ses quatre derniers matches, estimez-vous qu’il était l’heure de partir pour Olivier Ciancanelli?

Moi, je travaillais avec Olivier et Felipe (NDLR : Machado, l’entraîneur des gardiens), j’étais à l’intérieur de ce staff, alors je ne suis pas bien placé pour répondre à la question. C’est la décision des dirigeants.

Une partie de votre travail consiste à bosser avec les défenseurs. Le Progrès est l’équipe de BGL Ligue qui a encaissé le moins de buts (5 en 9 journées). C’est une grosse satisfaction?

Vu mon passé de défenseur central, forcément, je suis habilité à donner mon avis sur les défenseurs. J’estime qu’on aurait pu éviter un ou deux buts, mais globalement, c’est plutôt pas mal. Il faut dire qu’on a des joueurs avec de l’expérience qui savent déjà très bien quoi faire. Moi, je suis là pour aider, pour ajuster les choses quand je vois quelque chose qui pourrait être amélioré. Il n’y a pas de mystère, si on veut jouer le haut de tableau, on ne doit pas prendre beaucoup de buts. Je suis plus pour un 1-0 qu’un 5-4 ou un 6-4. Les gros scores, comme on dit, ça ne me fait pas bander.

Vous avez déjà joué contre tous les gros que sont le F91, le Fola, la Jeunesse et Differdange, et vous n’en avez pas battu un seul. Que manque-t-il au Progrès pour s’installer durablement parmi ces références?

De la régularité et de la remise en question. Je parle d’une remise en question permanente, remettre le bleu de chauffe toutes les semaines, y compris après les victoires. On n’est pas encore sur une excellente voie, mais je me plais vraiment ici. Je découvre tous les jours ce club, ce championnat et ce pays et je vois des choses intéressantes.

Pourriez-vous rester une saison de plus dans la peau de l’entraîneur adjoint?

Ça, on en rediscutera. Ce que je veux faire, mon vrai but, c’est être l’entraîneur principal d’une équipe. Je ne l’ai pas caché en arrivant ici. Ça peut se passer au Progrès, en France ou ailleurs.

Recueilli par Matthieu Pécot