Le FCD03 est en tête de la BGL Ligue pour la toute première fois. Et ce, à 5 rencontres de la fin. Pas de quoi cependant augmenter la pression au Parc des Sports. «Notre situation n’a pas tellement changé : on ne peut pas se permettre un nul pour être sacrés», lance le capitaine Jänisch.
Tout comme le club au sein duquel il évolue depuis 2009, Mathias Jänisch n’avait jamais occupé la position de leader de BGL Ligue. C’est chose faite depuis le succès remporté 0-1 à Dudelange dimanche pour le capitaine differdangeois de 26 ans. Après une très courte nuit, il en a discuté quelques minutes avec nous.
Le Quotidien : Comment s’est passé l’après-match du côté de Differdange?
Mathias Jänisch : On est simplement allés manger tous ensemble chez un sponsor…
La fameuse pizza dont parlait votre président après le match de dimanche…
Oui. Enfin, tout le monde n’a pas mangé une pizza (il sourit) . C’était notre récompense pour ce succès et les trois points pris. On a pas mal refait le match, mais on n’a pas fait la fête… pour la simple raison qu’il n’y a encore rien à fêter. On sait ce que vaut une telle rencontre. Elle nous permet de compter deux points d’avance sur le F91 au classement.
Mais compte tenu de la différence de buts qui est (NDLR : largement) en faveur de Dudelange, notre situation n’a pas tellement changé. On ne peut pas se permettre de faire match nul si on veut être sacrés le 21 mai. Mentalement, on a tous cru jusqu’au bout à la victoire, c’est pour ça qu’on a réussi à arracher celle-ci alors qu’il ne restait que quelques secondes de jeu. Et rien que pour ça, on la mérite!
On dort comment après une rencontre d’une telle intensité?
Dormir après une telle partie est impossible! On refait le match dans sa tête. Personnellement, je me souviens de toutes mes actions. Donc, ça tourne. Avec l’adrénaline, à 2 h du matin, je n’étais toujours pas fatigué. Alors lorsque votre réveil sonne à 6 h 30 pour aller bosser, ce n’est pas facile (il rit) .
Et cela fait quoi d’être leader pour la toute première fois?
C’est vrai que je ne l’avais jamais été… C’est beau d’être à cette place. On va dire qu’on peut faire une photo du classement de ce lundi. Mais on se dit aussi que le prochain match pourrait tout gâcher. Car être en tête, c’est bien. Cependant, c’est être devant après la dernière journée qui compte vraiment.
La pression va augmenter désormais?
Sincèrement, non. Si on avait fait match nul et qu’on était toujours deuxièmes, on aurait été dans l’obligation de tout gagner pour espérer. Ici, c’est pareil. Et puis, n’oublions pas trop vite un Fola qui n’est qu’à six points et qu’on doit encore rencontrer. Tout comme Dudelange. Il faut bien garder les pieds sur terre.
Samedi, vous retrouvez Dudelange en quarts de finale de la Coupe. Si vous les éliminiez, vous leur mettriez un deuxième coup de bâton derrière la tête en l’espace de sept jours, eux qui sont tenants du titre dans les deux compétitions. Cela commencerait à faire un peu beaucoup pour un groupe peu habitué à perdre, non?
Oui, peut-être… Mais vous savez, en Coupe, le nom de l’adversaire importe peu. C’est une épreuve toujours différente. Et puis, Dudelange restera une grande équipe, même si Differdange la bat deux fois dans la même semaine.
Par contre, vous, vous avez sans doute prouvé à tous ceux qui pouvaient encore en douter que vous êtes aussi une grande équipe à l’échelle du Luxembourg…
Il ne faut pas tirer de conclusion hâtive. On peut encore terminer sur la troisième place du podium. Il nous reste des matches compliqués. Maintenant, on a montré que notre objectif est d’être champions et que nous avons les armes pour y parvenir. On a effectué un pas de plus vers l’avant avec le succès de dimanche. On verra si cela sera suffisant. Mais en tout cas, on a diminué l’écart qui pouvait exister entre le duo qui a remporté les derniers titres, Dudelange – Fola, et nous.
Vous avez jeté un œil au programme des deux premiers du classement d’ici au 21 mai?
Je connais le nôtre, mais pas celui de Dudelange. Comme je l’ai déjà dit, je sais juste qu’ils doivent encore affronter le Fola. Vous savez, Differdange est la seule équipe sur laquelle mes équipiers et moi pouvons avoir une influence. Donc… Et on a les cartes en main avant d’aborder les cinq dernières rencontres.
Sur un plan plus personnel, on sait que vous aviez peu joué ces derniers temps, avant d’être titulaire dimanche (NDLR : son dernier match datait de fin février). Comment vous sentez-vous?
J’ai un peu souffert lors des dix dernières minutes de la partie. Mais dans l’ensemble, je me sens très bien. Si j’ai souvent été écarté en raison de petites blessures, j’ai toujours travaillé pour garder ma condition physique en faisant du vélo ou de la natation. Je savais que les derniers matches de la saison allaient être décisifs et je voulais revenir encore plus fort lors de ceux-ci.
Julien Carette
[event_list 141150] [league_table 100480]