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[BGL Ligue] Le Progrès Niederkorn est en crise


Le staff technique du Progrès a du boulot cette semaine. Mais cela se fera sans Fabien Tissot (debout, au centre). (photo Mélanie Maps)

S’il n’a pas encore fait une croix sur son objectif minimum de top 4 en fin de saison, le club a annoncé lundi la séparation d’un commun accord avec son coach, Fabien Tissot.

« On n’a pas vu de réaction sur le terrain, concédait hier matin Thomas Gilgemann, directeur sportif du Progrès Niederkorn. Physiquement, mentalement, on s’est trouvé limite. Ça va bouger cette semaine et cela peut affecter tout le monde.» Donc le staff ? Il n’y a pas eu besoin d’attendre ne serait-ce que mardi, pour savoir ce qui se nichait entre les lignes : lundi soir, Fabien Tissot et son club ont annoncé leur séparation d’un commun accord. «Et ça ne fait pas plaisir du tout, reconnaissait Gilgemann, conscient que le projet niederkornois connaît son premier énorme soubresaut. Fabien, ce n’était pas celui contre lequel on était le plus énervé. C’est un bon gars et surtout, techniquement et tactiquement, du très haut niveau.»

Mais Niederkorn, qui souhaiterait faire un petit ménage chez ses joueurs, ne peut pas tous les mettre devant leurs responsabilités, alors qu’un accord a déjà été trouvé durant la semaine internationale avec Olivier Cassan et que des discussions sont en cours avec Samuel Dog… et d’autres.

Tissot a prévenu ses désormais ex-dirigeants : «Au niveau des structures, vous êtes mieux que des clubs de Nationale française, mais vos joueurs ne suivent pas au niveau sportif.» C’est là le prochain angle d’attaque du Progrès. Redescendre dans le vestiaire après le premier point réalisé juste avant la victoire contre Rosport, le 2 octobre, pour responsabiliser tout le monde, encore une fois. «On va être obligé de monter une opération commando pour aller gagner à Strassen, se qualifier en Coupe contre Hostert et enfin battre la Jeunesse pour rester dans le coup de la 4e place», lance Thomas Gilgemann.

Cette fameuse mission commando sera confiée à l’adjoint de Tissot, Manuel Correia. Et dès hier soir, le club étudiait déjà les pistes de sortie de crise (puisque c’en est une). L’ancien coach dudelangeois et adjoint au FC Metz Patrick Hesse n’entre plus en ligne de compte, puisqu’il reste bloqué du côté de Singapour.

Il fut un temps pas si lointain où le projet avait failli échoir à Marc Thomé (qui avait préféré reprendre Differdange), aujourd’hui libre. Peut-il revenir en course ? Haussement d’épaules de Thomas Gilgemann : «On avait tellement pris notre temps pour faire signer Tissot. Des fois, je me dis qu’on devrait fonctionner à l’instinct, comme certains, que ça marcherait mieux.»

Julien Mollereau