Dudelange s’est offert une dernière semaine extrêmement crispée après sa défaite en Coupe de la Ligue contre un Fola bis. La pilule a eu du mal à passer et aucun écart ne sera toléré ces prochaines semaines.
Les hommes de Dino Toppmöller, qui a passé la semaine sur des braises, retrouvent le terrain de l’US Hostert, ce soir, pour ouvrir la saison en leur qualité de champion en titre. Contre un promu qui s’est totalement réinventé, il ne doit pas y avoir match.
Sinon, ce sera déjà compliqué en coulisses.
Le F91 n’arrivera jamais à faire les choses comme tout le monde. Alors qu’il vient de boucler son deuxième doublé consécutif (personne n’en a jamais remporté trois d’affilée, tiens, d’ailleurs…), alors que son recrutement princier le désigne de nouveau comme l’ultrafavori après qu’il vient de passer cinq ans à partager ce statut avec le Fola et Differdange, alors que ses prestations contre l’APOEL Nicosie en Ligue des champions ont aidé à mieux cibler son degré de compétitivité… il a réussi à se prendre les pieds dans le tapis contre une équipe bis du Fola dimanche, en Coupe de la Ligue (2-2, défaite 6-7 aux tirs au but). Et, derrière, à s’offrir une petite crise discrète.
Er Rafik déjà mis devant ses responsabilités?
Crise? Bon, le mot est fort puisque quand il s’agit du F91, les médias, eux, n’arrivent jamais à faire les choses comme pour tout le monde. Mais c’est un fait qu’en coulisses, ça a chauffé. Pour les oreilles de Dino Toppmöller, dont le(s) patron(s) n’apprécie(nt) pas de perdre de la sorte contre l’un de ses meilleurs ennemis, surtout lorsque ce dernier focalise déjà l’attention de tout le pays avec son parcours en Europa League. Ça fait tache. Ça pique. Du coup, le technicien allemand (qui n’avait pas besoin de ça pour être de mauvaise humeur), a sorti la sulfateuse à l’entraînement et dans la presse, rappelant tous ses joueurs à l’exigence qui doit prévaloir dans un club comme le F91. Et au fil de ses déclarations, il est vite devenu évident que certains ne l’ont pas, à commencer, dans son esprit et si l’on se fie aux bruits de vestiaires, par Omar Er Rafik.
Dudelange n’en a rien à faire qu’on puisse le taxer, comme après les ratages des transferts de Gomez, Adler, N’Diaye…, de simplement chercher à vouloir affaiblir la concurrence en surpayant ses meilleurs éléments. Mais ce qui l’embête, c’est qu’il puisse le faire et qu’il n’ait pas, derrière, la marge de manœuvre suffisante pour recommencer à écraser le championnat. Or c’est ce que tout le monde attend (et redoute) de lui cette saison. Qu’il redevienne énervant de supériorité. Et cela commence par l’US Hostert, qu’il doit balayer devant toute la Division nationale, ce soir.
Le semaine a été «tendue»
Ce club ne parvenant pas à s’épanouir dans la sérénité, quelques voix reconnaissent donc que la semaine a été «tendue», que les relations ont été «vraiment chaudes» et que ce déplacement qui devrait être une formalité face à l’un des plus petits budgets de l’élite, contre une équipe qui a dû être remaniée de A à Z, se fait «sous tension». Surtout pour ceux qui ont pris quelques charges de la part du staff cette semaine.
On pourrait théoriquement découvrir un F91 changé tactiquement pour cette grande reprise. On évoque un 4-4-2 avec un Stolz recentré et des couloirs défensifs redonnés de principe à des garçons extrêmement offensifs (Laurienté sera titulaire, mais Jordanov est blessé). Forcément, ces choix sont diversement appréciés par certains membres de l’effectif. Et il faudra vite gagner pour ramener le calme. C’est parti, dans la joie et la bonne humeur!
Julien Mollereau