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BGL Ligue : l’attaque de Differdange, coup de cœur des matches aller


Omar Er Rafik, symbole de l'attaque differdangeoise. (photo archives Editpress)

La phase aller est terminée. Ce qui nous fait plaisir en ce début de saison? L’attaque du FC Differdange 03, qui commence même à faire fantasmer. Il y aussi le recrutement fantastique opéré par Amodio depuis deux ans à Pétange, et l’arrivée du magicien Pokar au F91.

1) L’ATTAQUE DU FCD03

L’arrivée d’Omar Er Rafik au club étant la mesure de toute la chose offensive, jamais Differdange n’a semblé autant marcher dans les traces de cette saison bénie lors de laquelle le club avait inscrit 36  buts au cours des 13 premiers matches de la saison, soit une moyenne faramineuse de 2,7 par match. Depuis, cette attaque avait toujours tracé son sillon, mais jamais dépassé la trentaine de buts sur une première partie de saison.

Or Marc Thomé, statisticien dans l’âme en plus d’être coach du FCD03 pendant deux saisons, avait indiqué que c’était toujours lors des treize premières journées que les Rouge et Noir lâchaient le titre. Il doit donc se réjouir de voir que ses anciens protégés ont bouclé leur année avec 31  pions au compteur. Comme lors des six premiers mois de l’année et des 13 dernières journées de la saison 2015/2016. La maturité s’est installée et la constance avec.

Almeida est en train d’exploser, Caron retrouve la consistance qu’il devrait toujours avoir, Bettmer a enfin retrouvé totalement sa patte gauche. Et on devine une fluidité, une évidence, qui n’existent pas toujours chez le Fola et le F91… qui font encore mieux (35 et 34  buts), mais qui partaient avec bien plus d’acquis. On dit souvent que c’est la défense qui fait gagner un championnat. Et si, cette fois, c’était l’attaque?

2) LES JEUNES D’AMODIO

Arthur Abreu (au centre).

Arthur Abreu (au centre) est impliqué dans la moitié des buts de Pétange.

À Pétange, Paolo Amodio est allé chercher des garçons qui n’avaient pas de nom ces deux dernières années. Il les a aujourd’hui quittés par la force des choses et pour Niederkorn, mais l’histoire retiendra que c’est un peu grâce à sa vision de coach qu’ils sont devenus des hommes   Artur Abreu, Yann Matias, Aldin Skenderovic ou Dirk Carlson, pour ne citer qu’eux, sont tous entrés en DN par la très grande porte.

Pas un n’a plus de 22  ans et, pourtant, ils sont respectivement 3 e , 11 e , 17 e et 32 e (et encore, Carlson s’est blessé au moment où ses premières expériences internationales lui auraient permis de monter en puissance) de notre classement des meilleurs joueurs du pays, des chiffres inédits pour un promu avec cette moyenne d’âge générale. Après tout, c’est mérité : Abreu est impliqué dans près de 50  % des buts de son équipe. Les trois autres tiennent bien en main la… troisième meilleure défense du pays. Rien que ça…

3) L’ARRIVÉE DE POKAR

Mario Pokar.

Mario Pokar.

Dans un championnat comme la BGL Ligue, les magiciens, c’est rare. Alors quand on trouve un joueur capable de faire des choses que les autres ne font pas, autant s’en réjouir. Greg Adler rentrait à moitié dans cette catégorie en 2014/2015 avec Hostert. Il lui manquait clairement une ou deux saisons dans un club de haut niveau (chose qu’il a échoué à réaliser avec le F91 la saison passée) pour confirmer les choses insensées que lui seul osait tenter en match.

Or on devait bien avouer que depuis le départ d’un Thierry Steimetz de Dudelange (qui s’était alors déjà bien assagi), en 2014, ou encore ceux, plus lointains, de Semir Louadj ou Dieumerci Ndongala, on s’ennuyait un peu de ces garçons amenant de la folie. Seule la classe d’un Omar Er Rafik reste assez constante pour tirer un match de la monotonie.

Alors l’arrivée de Mario Pokar et de ses passes géniales (en général plusieurs par match) est une aubaine sur laquelle la DN ne peut pas cracher  : même quand son F91 a affaire à une équipe regroupée, même les matches de type attaque-défense les plus irritants peuvent s’illuminer sur une inspiration.

C’est d’ailleurs dans ces conditions que les coups de patte de l’Allemand deviennent les plus sublimes. On en viendrait presque à espérer que les adversaires du leader se décident à jouer bas pour savoir ce que l’ancien milieu de terrain de Kaiserslautern serait bien capable de nous inventer…

Julien Mollereau