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BGL Ligue – « La patte de Weis est déjà complètement là »


Pour René Peters (à d.), Arsene Menessou (à g.) est une recrue que Carlo Weis va apprécier. (Photo : Julien Garroy)

Champions avec la Jeunesse en 2010, Lévy Rougeaux (Progrès) et René Peters (Grevenmacher) ont été les deux premiers adversaires d’Esch cette saison. Ils sont unanimes : avec Carlo Weis, ça change tout!

Peters et le CSG ont été les premières victimes des Bianconeri, lundi, au Op Flohr (0-2). Rougeaux, lui, était blessé lors de la 1re journée à la Frontière (0-0) et était suffisamment bien placé dans les tribunes pour avoir un avis tranché sur le début de saison eschois.

Le recrutement

René Peters : La Jeunesse a pris des joueurs costauds, très forts physiquement, mais pas forcément les meilleurs joueurs de foot. Carlo a pris exactement ce dont il avait besoin par rapport à son style de jeu.

Lévy Rougeaux : Arsène Menessou est une pile, un ratisseur qui joue simple, il va leur faire du bien. Momar N’Diaye aussi m’a bien plu. Molnar a l’air pas mal et Weis a peut-être l’intention de faire tourner N’Diaye autour de lui. C’est un roublard ce coach, il a forcément plusieurs idées derrière la tête. Ensuite, avec Sébastien Do Rosario, il a recruté quelqu’un avec qui il sait où il va, puisqu’il l’a entraîné il y a deux ans à Hamm.

L’influence de Carlo Weis

R. P. : Sa patte est déjà complètement là. L’idée est d’être bien regroupé, discipliné, ne pas prendre trop de risque. Il ne faut pas s’attendre à voir jouer cette équipe comme Dudelange avec des passes courtes. Carlo a repéré les travaux prioritaires. Cette année à la Jeunesse, la priorité n’est pas le spectacle mais le résultat.

L. R. : Il a la réputation d’être un coach défensif, mais bon, contre nous, j’ai certes vu une équipe compacte, mais qui ne refusait pas le jeu. Dans mon équipe Séba’ Thill et Tim Lehnen, qui l’ont eu comme coach à Pétange, m’ont assuré que ses consignes n’ont jamais été de fermer le jeu. Une action prouve qu’il a déjà une vraie influence : Ken Corral a piqué un sprint offensif et s’est immédiatement replacé pour défendre. L’an dernier, il aurait soufflé dix secondes avant de revenir.

Le même profil qu’en 2010 ?

R. P. : On avait la même rigueur, mais ce n’était pas un projet. Il s’est avéré que oui, nous étions une équipe défensive, mais là, c’est complètement assumé. Quand on n’a pas les moyens du F91 ou du Fola, on bâtit sur d’autres trucs. Si on n’encaisse pas (de but), tu peux gagner sans en marquer trop. Carlo, qui m’a entraîné par le passé, l’a très bien compris. Si la Jeunesse continue comme ça, je la vois aller très loin.

L. R. : Avec Jacques Muller, on avait une équipe qui comptait plus de joueurs de ballon : Cantonnet, Martin, Piron, Pupovac, moi… Peters tenait la baraque, un peu comme Zydko aujourd’hui. Le discours de Muller, c’était : « Éclatez-vous! », même si tout le Luxembourg nous avait résumés à notre défense. La Jeunesse peut titiller la 3e place, autant que nous ou Differdange.

Où sont les failles ?

R. P. : Attention à ne pas tout miser sur les contres. On va aussi voir ce que cela va donner sans Molnar, qui est suspendu pour le prochain match. Et puis à la Jeunesse, on sait comment ça se passe. Si les résultats ne suivent pas, le public va râler. Ça ne va pas perturber Carlo, mais les joueurs, peut-être…

L. R. : Si deux ou trois joueurs n’adhèrent pas à la méthode de Weis, il faut voir quelles conséquences cela aura sur le groupe.

Recueilli par notre journaliste Matthieu Pécot

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