Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le club eschois prend comme prévu une coloration très hammoise : Stumpf, Papadopoulos, Mertinitz et Lapierre ont été officialisés. Ne manque plus que Pinna.
Il n’était pas question de laisser s’éparpiller aux quatre vents l’œuvre considérable de recrutement de Dino Toppmöller ces deux dernières saisons, qui a permis au club du Cents de remonter haut la main la saison passée et, aujourd’hui, d’encore rêver à la 4e place potentiellement européenne. Bien avant qu’ait été connue officiellement les intentions du RM Hamm Benfica de réorienter son budget à la baisse, avec pour résultat les départs actés du technicien allemand et de son contingent de compatriotes-joueurs, Carlo Weis s’est mis sur la piste.
Le coach eschois, qui vient d’obtenir les pleins pouvoirs pour son recrutement en même temps qu’une prolongation de contrat d’un an, n’a qu’un impératif : réorganiser une équipe pas totalement à son goût avec une enveloppe qui le pousse à être encore plus malin que d’habitude.
Comment, dès lors, ne pas s’enflammer pour des garçons dans la fleur de l’âge, rodés, qui connaissent déjà le football local (pas de temps d’adaptation nécessaire), d’un tarif très raisonnable, au rendement certain et qui ont contribué à faire du retour hammois dans l’élite une promenade de santé ? Leur mentalité est en outre irréprochable : même maintenant que le club ne risque plus rien et qu’ils ont la certitude de partir, ces garçons restent assez efficaces pour battre Differdange (4-2, le week-end passé).
Reste l’inconnue Momar N’Diaye
Mardi, en plus de l’arrivée-surprise d’un attaquant que Carlo Weis avait connu au Cents (le Grec Papadopoulos), la Vieille Dame a officialisé deux arrivées que nous évoquions ces dernières semaines : Robin Mertinitz, attaquant plutôt fin techniquement bien qu’en manque de statistiques plus probantes pour sa première saison au pays (1 but, 3 passes), mais aussi une vraie bête de travail : Patrick Stumpf, qui pèse 9 buts en n’ayant pas toujours été titulaire, et se montre surtout d’une implication totale dans le travail défensif, une qualité que sait apprécier Weis.
Bref, alors que se pose la question Momar N’Diaye, désireux de retrouver un club pro, la Jeunesse a déjà totalement «relifté» son secteur offensif. S’il y a encore du travail, la base est là.
Le plus important, pour la Jeunesse, est sans doute d’avoir finalement réussi à convaincre le très polyvalent Lapierre, capable de jouer sur l’aile gauche mais aussi au milieu.
N’en manque finalement plus qu’un : l’Italo-Allemand Giancarlo Pinna, qui représentait fut un temps une alternative à Lapierre mais qui a eu le temps de croître dans l’estime que lui porte le staff technique eschois. L’ex du Waldhof Mannheim et de Hombourg défend bien et sait aussi attaquer (4 buts déjà cette saison). Bref, les nostalgiques de l’ère Toppmöller, la saison prochaine, pourront toujours prendre le chemin de la Frontière. Ils y verront potentiellement 50% de l’équipe qui nous a enthousiasmés depuis le mois d’août.
Julien Mollereau
