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BGL Ligue – La Jeunesse aime Weis, mais…


(Photo : Archives LQ)

Mardi, Jean Cazzaro a dit sa volonté de conserver son coach la saison prochaine. Mais il a un comité derrière lui et un budget à tenir.

Lors de la présentation de ses vœux à la presse, le président a dressé un état des lieux et redéfini sa politique sportive: la Jeunesse, échaudée par l’affaire des indemnités de formation, assume sa volonté de ne pas retomber dans le tout luxembourgeois de la période Dan Theis, mais ne recrutera plus à tout va à l’étranger. Un effectif bâti de la sorte, cela conviendra-t-il à Carlo Weis?

La Jeunesse a peut-être enfin trouvé son juste milieu. Ni le tout formation ni le tout étranger. Le premier, un concept auquel elle a cru moins de trois ans avant de voir que cela l’amenait dans le mur, a passé. Le second, un concept qui lui permettrait de devenir un poil plus compétitive sans l’ombre d’un doute, n’a aucune chance de voir le jour : pas assez d’argent dans les caisses et surtout, une angoisse viscérale de se retrouver à nouveau dans la mouise, à devoir payer des indemnités de formation.

Entre ces deux extrêmes, il y a la voie de la sagesse, mais elle est toute aussi angoissante : la Vieille Dame, qui se modernise (présence optimale sur les réseaux sociaux, télé qui fonctionne bien, innovations pour rajeunir son public…), va devoir être extrêmement maligne si elle veut continuer à exister avec un effectif très serré et qui flanchera à la moindre petite contrariété, parce que pas assez étoffé (même si quatre jeunes du club – Milko Todorovic, Iann cantarelli, Brandon Soares, Thibaut Westermann – viennent de le renforcer). Weis l’a souligné : la concurrence a plus de joueurs et ils sont meilleurs.

Pour autant, c’est de lui dont il était question, hier soir. Jean Cazzaro l’a dit : «Si je devais moi seul décider, alors je dirais « oui, il sera encore le coach de la Jeunesse la saison prochaine ».» Mais Cazzaro, qui n’a toujours pas décidé s’il se représentera au poste et ne s’en formalise pas, a un comité derrière lui et une ligne directrice très serrée en termes de buget. C’est ce qu’il doit présenter à Weis ces prochaines semaines : la marge de manœuvre. Si Weis dit oui, c’est que les moyens qui seront mis à sa disposition ne sont pas si riquiquis que ça. S’il dit non, ce sera potentiellement mauvais signe. Hier, Weis a redit être «sur la même longueur d’onde que son comité» au niveau du travail abattu et restant à abattre. À voir si l’entente cordiale résiste aux perspectives pour la prochaine saison…

Julien Mollereau