Le défenseur central de Käerjeng refuse de jeter l’éponge malgré la lourde défaite du week-end.
Dan Theis a réuni les joueurs sur la pelouse, immédiatement après le coup de sifflet final de la lourde défaite à Differdange (6-2). Pour dire quoi?
Jérôme Marcolino : De ne pas baisser la tête. Il nous reste deux matches importants et mathématiquement, c’est encore possible. Il faut tout donner. On sait tous quoi faire et comment le faire. Il nous a juste remobilisés et il nous a dit que si on jouait comme face à Differdange, qu’on soit plus efficaces, qu’on évite certaines erreurs, on s’en sortira peut-être.
Ce score extrêmement lourd de dimanche ne doit pas aider, au niveau du moral.
Oui, le score est lourd. On n’aurait pas dû perdre aussi lourdement, d’autant qu’on a bien joué par moments, qu’on n’a pas été timides. Mais s’ils nous ont mis six buts, quelque part, c’est qu’ils ont dû le mériter.
Vous n’avez pas commis un petit péché d’orgueil en jouant un poil trop haut?
Si, absolument. Mais on l’a fait super bien la plupart du temps. Il n’y a eu que de petits moments où ça n’a pas été.
Question de naïveté?
Sûr et certain. Sur le troisième but (NDLR : en fait, le quatrième), il y a une faute pas sifflée sur Bourgeois au milieu de terrain, mais après, leur gars (NDLR : Geoffrey Franzoni) passe trois joueurs alors qu’il n’y a pas le choix : il doit se retrouver au sol! On n’a pas le droit de passer comme ça un rideau défensif.
On en revient à ce constat de naïveté, donc. Du genre de celle qui est fatale et qui coûte une place dans l’élite.
Je crois que les gens qui n’ont pas vu le match, hier (NDLR : dimanche), doivent bien rigoler et se dire qu’on a encore pris une caisse. Effectivement, on n’a pas d’excuses mais on n’a pourtant pas si mal joué. Comme face au Progrès (NDLR : 2-4, le 5 mars). Celui-là, ça a peut-être été un déclic à l’envers. On était au-dessus et on perd. Ça ne nous a pas tués, mais ça a suffi pour faire basculer notre dynamique de l’autre côté.
Vous êtes persuadé que personne ne baissera les bras, alors que la seule et meilleure option désormais, c’est un maintien passant par le barrage?
Personne ne baissera les bras, non. Mais peut-être que tout le monde dans l’équipe ressent une certaine peur. Et peut-être qu’elle nous aidera. Avec le couteau sous la gorge, peut-être que la motivation nous aidera à nous bouger. Toute cette saison, on a manqué de confiance en nous. La saison passée, on était leaders de PH et en jouant mal, on gagnait des matches 1-0 même sans le faire exprès…
Recueilli par Julien Mollereau