Le recrutement sur les côtés de Jonathan Zinram et Giancarlo Pinna pourrait bien être le très bon coup de Dino Toppmöller.
Dino Toppmöller sait comment débusquer des petits gars bien sous tous rapports, au sens propre comme au sens figuré. Et pour ceux qui sont restés scotchés par ses trouvailles malignes de la saison passée (notamment Stumpf, Umlauf, Linn ou Cozza), se ruer au Cents pour découvrir la nouvelle fournée va devenir une obligation.
À ceux-là, on conseillera de se choisir une place le long de la main courante et de se détendre. Si Giancarlo Pinna côté gauche ou Jonathan Zinram côté droit sont au même niveau que ce dimanche au stade Achille-Hammerel, face au RFCU, il se passera forcément quelque chose.
Le premier, Italien, passé par Hombourg (Regionalliga) les deux dernières saisons pour un total de 48 matches et cinq buts, a bénéficié de bien trop d’espaces pour ne pas faire admirer sa technique en mouvement. Après trois passements de jambes qui ont déstabilisé Lacroix permettant d’arracher un penalty (qu’il a lui-même transformé), Pinna a mis le souk dans son couloir en contre lors de la deuxième période et distillé deux ballons de but sur passes en retrait à Mertinitz… qui a choisi de ne pas les convertir en passes décisives. Samedi prochain, Ferino (Progrès) aura du boulot.
Peut-être moins cependant que Soares, qui se retrouvera, lui, en face de Zinram, Allemand de 23 ans et lui aussi ancien pensionnaire de Regionalliga. Formé à Mayence, il a passé les deux dernières saisons au Wormatia Worms, compulsant 51 matches et 4 buts. Son tableau de marche est encore plus impressionnant que Pinna : dimanche, il a marqué deux fois, distribué une passe décisive sur corner et, surtout, fait apprécier une capacité à trouver la profondeur par passes courtes plus qu’intéressante.
Suffirait que l’hyperactif Stumpf, auteur de 23 réalisations l’an passé, retrouve son rythme (lui aussi a gâché, de la tête, une offrande de Zinram en première intention, distillée depuis la ligne de touche) pour que le trio casse la baraque. Et alors si Mertinitz, dont on a juste pu deviner le côté maladroit, se met au diapason, là…
Julien Mollereau