Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
(4e journée) Le F91 veut faire peur à nouveau. Mais est-il assez fort pour battre la Jeunesse en étant le premier, cette saison, à lui marquer un but ?
« Ça fait un bout de temps que mes joueurs n’ont plus joué un match au sommet. »
Elle est curieuse, cette petite phrase de Carlo Weis, en préambule d’un F91-Jeunesse qu’on attend énorme d’intensité, mais on la comprend. La Jeunesse a en effet «gagné» ses galons de simple et modeste outsider ces deux dernières années : en seize rencontres face aux Européens de cet été (Fola, Differdange, F91 et Progrès), elle n’a remporté que deux succès pour huit nuls et six défaites.
Et on ne l’a jamais surprise à se bagarrer dans ce genre de rencontre pour faire autre chose que rester au contact des meilleurs.
Jeunesse en reconstruction, F91 en reconquête
Mais voilà qu’on la retrouve à l’image de ce que veut voir Carlo Weis dans chacune de ses équipes : solide, roublarde et efficace sans avoir eu besoin, jusqu’à présent, d’être cynique. Elle n’a pas pris un but en 270 minutes et n’a même pas concédé la moindre occasion dans le jeu.
Bref, elle n’a rien volé et a même renvoyé une forte impression de sérénité. Alors oui, cette Jeunesse en reconstruction face à ce F91 en reconquête sent à nouveau suffisamment bon pour que ce match soit qualifié de vrai choc et, pour une fois, pas par défaut.
Ce dimanche, on va savoir laquelle de ces deux dynamiques est la plus forte entre la créativité et le réalisme retrouvés dudelangeois (15 buts en trois matches) et l’imperméabilité eschoise.
Si le F91 a recouvré une partie de sa magie perdue, c’est surtout vrai de son flanc gauche. Il lui reste à nous prouver qu’une vraie relation technique peut s’établir entre Ibrahimovic et ceux qui l’entourent car si ses quatre buts des deux premières journées laissent à penser que le Bosniaque a trouvé son public dans son nouveau club, son isolement face à Strassen, le week-end passé, nous a recollé quelques doutes.
Dimanche, il va affronter une équipe qui le connaît par cœur et un coach qui l’a dirigé. Autant dire que ce sera compliqué.
Julien Mollereau
A lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce samedi 22 août
