Le Progrès Niederkorn marque peu en ce début de saison. Recruté pour être le buteur qui manquait l’an passé à cette équipe, Pino Rossini ne s’affole pas, mais aimerait débloquer son compteur demain face à Etzella.
L’attaquant de 29 ans conjugue maladresse et malchance depuis son arrivée. «Je ne suis pas en confiance», reconnaît-il, tout en restant confiant sur le fait que, tôt ou tard, tout rentrera dans l’ordre.
Vous n’avez pas joué les deux derniers matches à cause d’une blessure au quadriceps. Où en êtes-vous à ce niveau-là?
Pino Rossini : Ça va mieux, tout doucement. Je me suis fait mal contre Hamm (2-0, 2e journée) en frappant dans le ballon. Aujourd’hui (hier), je me suis entraîné tout à fait normalement.
Vous serez donc sur le terrain face à Etzella?
Bien sûr que j’espère jouer ce match!
Vous n’avez toujours pas marqué, aussi bien face à Shamrock, en Europa League, que lors des deux premières journées de championnat. Comment l’expliquez-vous?
Je ne suis pas en confiance en ce moment. J’espère que ça va venir. J’ai eu une occasion contre Hamm et je touche la barre. Celle-là, je devais la mettre. Heureusement, Bouzid et Poinsignon ont marqué en fin de match. Si on n’avait pas gagné, j’aurais mal dormi. Je pense aussi qu’il faut encore un peu de temps pour qu’on soit au point au niveau des automatismes. Par exemple, quand je fais une déviation, les gars ne vont pas toujours où le ballon va atterrir. Je découvre encore mes coéquipiers, il faut aussi que moi, je me familiarise avec leurs déplacements. Je ne me fais pas de souci, tout ça n’est qu’une question de temps.
Marquer à l’aller contre Shamrock, contre qui vous avez eu deux occasions, aurait-il changé votre début de saison en championnat?
Ça, je ne sais pas. C’est vrai que contre les Irlandais, j’ai un lob qui finit sur la barre et une tête que je dois mettre à 100 %.
La Belgique vous manque-t-elle?
Non, car j’arrive à m’organiser. Je rentre presque tous les jours à Charleroi voir ma femme et mon fils qui n’a pas encore 2 ans. C’est un trajet de 1 h 45 et quand je jouais à Malines, Courtrai ou Zulte, je faisais aussi 1 h 30 de route.
Le passage du championnat belge à la BGL Ligue est-il plus dur que prévu?
Non, pour la simple et bonne raison qu’en signant ici, je savais exactement où je mettais les pieds. Le championnat luxembourgeois est d’un bon niveau, sur lequel je ne crache pas. C’est sûr qu’au niveau de l’intensité des entraînements ou de l’affluence dans les stades, ce n’est pas la Jupiler League, mais je n’apprendrai rien à personne en disant cela. Ce n’est pas facile de s’adapter mais j’essaye de le faire du mieux possible.
Êtes-vous surpris du niveau du championnat?
Honnêtement, oui. Pour parler des équipes qu’on a affrontées, je peux dire que la Jeunesse, c’est costaud, et qu’au RFCU, il y avait quelques très bons joueurs. Pour l’instant, je vois des vrais joueurs, des bonhommes!
Que vous soyez sur le terrain ou pas, le Progrès marque peu (4 buts en 4 matches de DN et aucun en 2 matches d’Europa League). Comment remédier à ce problème?
Il faut rester le plus calme possible. Si on s’énerve, au lieu d’avoir besoin de trois occasions pour marquer un but, il nous en faudra cinq. Je pense que si on a cette attitude, ça viendra tout seul.
Vous parlez de ce souci entre attaquants?
Bien sûr, on parle, mais surtout, on travaille. Et puis ce n’est pas un problème pour tout le monde. Regardez, Val’ (Valentin Poinsignon), il en a déjà mis deux! Pour moi, Hakim (Menaï), Levy (Rougeaux) et les autres, ça va suivre.
Tout est loin d’être à jeter dans ce début de saison puisque vous êtes l’une des quatre équipes invaincues…
Exactement, c’est le point positif. L’autre, c’est qu’on a pris un seul but, ce qui augmente la confiance de notre gardien et de nos défenseurs. Ça prouve qu’au niveau du travail défensif, on est tous impliqués. Après tout, peut-être qu’on est une équipe qui ne marquera pas beaucoup de buts. Maintenant, il faut battre Etzella, car on sait que les petits matches entre guillemets, il faut les gagner. Si on prend trois points contre eux, on pourra dire que le début de saison est réussi.
Etzella, plus mauvaise défense avec 17 buts encaissés, c’est le médicament idéal pour un attaquant?
Peut-être. Je suis un attaquant qui aime marquer. J’espère que je vais le faire, peu importe que ce soit de la tête, du gauche, du droit ou du genou. Mais même si ce n’est pas moi qui marque, ce n’est pas bien grave. Je suis là pour gagner des matches en équipe, pas pour mes statistiques.
Matthieu Pécot