Les internautes ont voté : leur équipe-type de la BGL Ligue 2016-2017 est moins «F91» que celle désignée par nos soins et Omar Er Rafik a reçu un véritable plébiscite.
L’attaquant differdangeois, qui va rejoindre le F91 cet été, est celui quia reçu le plus de votes sur l’ensemble de ce vaste sondage visant à établir l’équipe type de la saison, avec 521 voix. Mais globalement, vous nous avez suivi sur «notre» équipe type de la saison, nous donnant raison sur huit noms.
• ARTUR ABREU AUSSI, VOUS A BLUFFÉS
Si Olivier Thill (Progrès) et Enes Mahmutovic (Fola) s’en sont approchés, ils n’ont été que trois à dépasser les 50 % dans leurs duels respectifs. Bryan Mélisse (52,9 %) est peut-être celui qui avait la concurrence la moins relevée sur son couloir gauche puisque ni Mike Schneider (Hamm) ni Kevin Kerger (Strassen) ne pouvaient fournir des saisons suffisamment marquantes, à se bagarrer contre la relégation pour le premier et dans le ventre mou pour le second.
Ceux qui ont vraiment marqué cette semaine de votes s’appellent plutôt Omar Er Rafik et Artur Abreu. Le meilleur buteur de la saison avec 26 réalisations est l’homme de ce onze idéal qui aura été élu avec le plus de voix : deuxième meilleur pourcentage (54,7 %) mais dans la catégorie des attaquants de soutien, qui aura été d’assez loin celle où l’on a le plus voté (953). Il finit donc avec 521 voix, soit 400 de plus que le sélectionné qui en a reçu le moins, le milieu de terrain relayeur Veldin Muharemovic (Fola).
Mais il n’en a «que» 71 de plus qu’Abreu qui concourait au poste d’ailier droit et avait sûrement, lui, la plus forte concurrence. Il a pourtant, avec ses 54,8 % écrasé Dominik Stolz (F91, 20,9 %) et Ryan Klapp (Fola, 24,3 %), deux des éléments offensifs les plus en vue de la saison et dont les clubs ont fini sur le podium. C’est dire à quel point ses fulgurances balle au pied ont marqué les esprits.
• FLAUSS PEUT AVOIR DES REGRETS, MATIAS AUSSI
Les deux lésés de l’affaire, ce sont eux. Sébastien Flauss, le portier niederkornois, a échoué à un souffle de Jonathan Joubert (F91) dans la course au meilleur gardien de l’année. Auteur de parties époustouflantes, le Français ne comptabilise que 42 voix de moins que son homologue et termine encore avec la médaille en chocolat, comme en 2016. Même constat pour Yann Matias. Le Pétangeois finit lui à seulement 54 voix du favori pour le poste de latéral droit, Geoffrey Franzoni. La maturité aurait-elle joué?
• LA REVANCHE DE LA FAMILLE THILL
La saison passée, les deux frangins Thill, déjà auteurs d’une saison très honnête (sans commune mesure toutefois avec celle dont ils viennent de nous gratifier) avaient tous les deux échoués aux deux dernières places pour le poste de meneur de jeu, devancés à l’époque par le Rosportois Florian Weirich et le Dudelangeois Joël Pedro. Sébastien avait glané 290 des 1 257 voix exprimées. Olivier avait la lanterne rouge avec seulement 114 voix. Douze mois de maturation plus tard, Olivier, redescendu en rampe de lancement du Progrès, l’a emporté chez les milieux relayeurs, devançant même Mario Pokar, l’artiste dudelangeois. Tandis que Sébastien remporte enfin la couronne chez les meneurs devant un futur Dudelangeois, Danel Sinani (RFCU).
Autre revanchard : Bryan Mélisse. Injustement snobé la saison passée malgré son titre de meilleur passeur avec la Jeunesse, il avait recueilli 132 petites voix sur 903 votants côté gauche. Repositionné derrière à Dudelange, il l’emporte haut la main cette année.
• DIKABA, C’EST VOTRE CHOUCHOU
Rodrigue Dikaba ne calcule jamais ses efforts et si l’on pouvait attribuer son succès de justesse, l’an passé (507 voix contre 487 pour le Hammois Eurico) à son but sublime des 25 mètres offrant le titre au F91 à 15 minutes de la fin de la saison, là, c’est visiblement sa régularité qui a été récompensée. Le Congolais est le seul joueur que vous ayez élu déjà en 2016 dans le onze de la saison qui y soit encore un an plus tard. Ils étaient pourtant 12 à se présenter au suffrage les deux fois.
• CERTAINS N’Y ARRIVENT PAS
Adrien Ferino (Progrès, latéral droit) avait terminé 3 e sur 4 en 2016 avec 22 % des suffrages exprimés. Il est monté à 27 % en 2017, mais reste cette fois… dernier. D’autres, comme lui, ne parviennent pas à s’extirper des bas-fonds et de manière assez surprenante : Gilles Bettmer, 3 e sur 4 en tant que milieu relayeur en 2016, n’a pas fait mieux chez les meneurs cette saison. S’il avait comptabilisé 168 voix (12,4 %) en 2016, il en a fait 145 (18,3 %) cette saison. Même tarif pour Kevin Kerger, 3 e deux années de suite au poste de latéral gauche.
Julien Mollereau