Claude Osweiler revient aux affaires du côté de Rosport. Pour une mission sauvetage… comme l’an passé à la même période. Avec la même réussite?
Le 20 mars 2016, Dan Theis était prié de quitter le Victoria Rosport. Son remplaçant était un vieux serviteur du club, Claude Osweiler (53 ans), qui aida grandement au maintien. Rebelotte ce mardi soir lorsque le club annonça s’être séparé de Patrick Zöllner, Osweiler jouant à nouveau les pompiers de service.
Comment s’est déroulé votre retour aux affaires?
Claude Osweiler : Il y avait une réunion du comité lundi soir à Rosport lors de laquelle je n’étais pas présent (NDLR : il est aussi membre de ce comité) et dans la foulée, le président Jean-Paul Kolbusch m’a appelé pour voir si j’étais prêt à prendre le relais. J’ai accepté. Je n’ai pas vraiment hésité dans le sens où ce club, mon club, a des soucis. Et je me dois de l’aider. Maintenant, ce n’est pas pour autant que ce fut facile de dire oui. Car j’avais une bonne relation avec le coach en place, Patrick Zöllner (à qui je vais d’ailleurs téléphoner). Et puis, ce n’est pas parce que ça a fonctionné la saison dernière que cela marchera à nouveau cette fois. Je ne suis pas sûr qu’on réussira à sauver Rosport.
Vous avez vu tous les matches de Rosport cette saison? Vous en pensez quoi?
J’en ai suivi beaucoup. Après la trêve, il y a un très bon match face à Rumelange (NDLR : succès 4-2), une bonne deuxième période au Fola (NDLR : défaite 3-1) et encore une bonne première mi-temps contre Käerjeng (NDLR : défaite 1-2) le week-end dernier. Mais les 45 dernières minutes, ce fut une catastrophe. Il n’y avait pas l’air d’avoir de moral, pas de conviction. C’est sans doute pour ça que le comité a pris cette décision. Le président avait l’air très touché, en tout cas.
Rosport compte à l’heure actuelle 12 points au classement. Soit le même total que l’an passé à votre arrivée. Et vous aviez terminé avec 26 points, après avoir signé un beau 14 sur 24…
Je n’ai pas calculé mais je vous fais confiance (il sourit). La situation n’est pas la même que voici un an. La différence, c’est qu’en 2016, il y avait deux équipes derrière nous à mon arrivée. Or, à l’heure actuelle, nous sommes lanterne rouge… Et puis, il reste beaucoup d’équipes en lutte pour le maintien. Six ou sept, je pense. Il faudra réussir une petite série pour parvenir à se sauver, pouvoir compter sur un peu de chance et pas trop de blessés. Quoi qu’il en soit, j’ai accepté ce challenge et j’ai dit au groupe que j’allais faire mon maximum. Mais il faut être réaliste. Nos chances de nous sauver ne sont pas de 50-50 mais plutôt de 40-60 en notre défaveur. Cependant, chaque match peut changer cette donne. Je crois en les qualités de ce groupe. Il a tout pour évoluer encore en DN lors du championnat 2017/2018.
Justement, comment vous le trouvez en comparaison avec celui qui s’était maintenu la saison dernière?
On a tout de même perdu Jeff Lascak qui était un des meilleurs buteurs du championnat. Mais pour le reste, nous sommes aussi forts… dans une BGL Ligue plus forte que l’an passé. Cela se voit. Il n’y a plus de match facile. Toutes les équipes se battent pour un objectif : le titre pour les trois premiers, l’Europe pour ceux qui sont aux environs de la quatrième place et le maintien pour les autres.
Entretien réalisé par Julien Carette