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BGL Ligue [9e J.] Comment lutter contre le poison Jahier ?


Julien Jahier (ici à la lutte avec le Niederkornois Garos) retrouve son ancienne maison dudelangeoise, dimanche. (Photo : Archives LQ)

Meilleur buteur de DN (9 buts), Julien Jahier se rend dimanche avec le RFCU au F91, où ses anciens coéquipiers sont avertis mieux que quiconque du danger qu’il représente.

Que donneront les retrouvailles entre l’attaquant de 34ans et une équipe qui a jugé bon de le laisser partir cet été? Réponse ce dimanche sur le coup de 18h.

Personne ne vous dira le contraire : Julien Jahier est le meilleur joueur de tête du pays. L’ancien attaquant du FC Rouen s’est chargé de mettre fin au débat le 18 mai 2014 face au Fola, lors de la «finale» du championnat grâce à un hat-trick inscrit du front (3-0).

Les Dudelangeois savent donc parfaitement à qui ils auront affaire dimanche au stade Jos-Nosbaum. Jonathan Joubert, qui s’est fait allumer à chaque entraînement pendant deux ans (été 2013-printemps 2015), décrit le phénomène : «Il ne bouge pas énormément, mais il est très régulier. Il est vachement adroit, c’est ça qui fait sa force. Il ne se contente pas de cadrer, mais il sait exactement où il veut placer le ballon. Ce n’est pas qu’un super joueur de tête!»

Qu’à cela ne tienne, il est tout de même très performant dans les airs et il va falloir trouver une solution pour empêcher «Air Jahier» de frapper. L’as du duel qu’est Donovan Maury a beau être retourné jouer en Italie, Michel Leflochmoan a largement de quoi faire pour limiter les dégâts que peut occasionner l’attaquant français. «(Kevin) Malget et (Tom) Schnell aussi ont des jeux assez physiques», rappelle le capitaine Joubert.

Vogel : «Prempeh serait une bonne solution»

Pour le coup, Kevin Malget, brillant en Espagne au point de blesser (involontairement) l’attaquant de la Juventus Turin Alvaro Morata, vient de remettre dans la mémoire de tout le monde que son vrai poste est défenseur central. Or, au F91, il est uniquement utilisé comme latéral droit. Qu’importe, il reste du beau monde. Pas un hasard d’ailleurs, si les Dudelangeois possèdent la meilleure défense de BGL Ligue (quatre buts encaissés), les filets de Joubert ne tremblant qu’un match sur deux. Tom Schnell, qui a disparu du onze de MLF lors des deux dernières journées, pourrait tout à fait effectuer son retour.

Julien Humbert, défenseur central le plus utilisé cette saison, a croisé Jahier lors de la deuxième partie de saison dernière. Humbert n’avait pas de club, mais s’entraînait déjà à Dudelange quand l’avant-centre s’entretenait, mais faisait les frais de la concurrence de Karapetian, Da Mota et Turpel les week-ends. Humbert (1,87 m, 80 kg) a les armes pour lutter contre Jahier (1,88 m, 84 kg). «Le duel, c’est plus une question de mentalité que de gabarit, estime Humbert. Si tu y vas avec la conviction que tu vas t’imposer, tu peux exister. Et puis Jahier n’est pas que fort dans les airs. Il a une sacrée adresse avec ses pieds. Là, il va jouer contre son ancien club, il a déjà marqué pas mal de buts et même s’il a déjà beaucoup d’expérience, il va vouloir prouver qu’il pouvait encore apporter pas mal de choses au F91.» Humbert considère aussi que «si on se focalise sur lui, d’autres en profiteront. Disons qu’on sait ce qu’il vaut, mais il ne faut pas ne penser qu’à lui.»

Julien Jahier, qui restait sur neuf buts en cinq matches (dont quatre doublés consécutifs), a vu sa série s’arrêter brutalement avant la trêve, face à Rosport (0-4). Ce jour-là, le défenseur central rosportois avait trouvé la solution pour éteindre le feu : «Jahier, c’est un joueur extrêmement physique. Dans les duels, il fait mal. Steinbach et moi, on l’a pris à deux. Il ne faut pas le laisser se retourner. Pour le F91, Prempeh serait une bonne solution, car lui aussi est très fort physiquement. Je n’ai pas vraiment la recette pour neutraliser Jahier. Le match contre nous est un mauvais exemple, toute leur équipe était passée à côté. Il faut éviter que les milieux lui donnent le ballon. Car quand il le prend avec la poitrine ou la tête, ça devient compliqué. Lui prendre le ballon est très, très dur.»

Matthieu Pécot