Balayé par le RFCU après avoir raté un penalty puis mené au score, Etzella a honoré hier sa réputation d’équipe sans défense en encaissant quatre buts, sa moyenne au Deich cette saison.
Le RFCU, qui a remporté sa quatrième rencontre consécutive, s’en est donné à cœur joie face à une équipe qui lui était bien inférieure.
Il y a un truc qui est en train de se casser à Ettelbruck. On assiste à un divorce pur et dur entre les supporters les plus fidèles et l’équipe de Niki Wagner (lire par ailleurs). Une séparation claire qui a poussé plusieurs spectateurs à quitter le Deich à une vingtaine de minutes de la fin du match. Ils en avaient trop vu : le penalty d’Augusto bazardé à trente bons centimètres du poteau droit de Ménétrier (14e), l’ouverture du score de la tête de Novic (20e), puis sa sortie sur une blessure à la cuisse (45e) et la douce descente aux enfers qui a débouché sur l’égalisation de Sinani (1-1, 35e), une tête de Jahier (1-2, 63e) et un cadeau offert à Bop (1-3, 66e). Le RFCU doit autant cette victoire à son talent qu’à celui qui manque cruellement à Etzella.
Des adultes contre des enfants
Dès qu’il a égalisé, le club de la capitale a imposé un décor : un match entre des adultes et des enfants. Les longues séquences de possession de balle en fin de match disent tout. Elles ont, par ailleurs, permis à Jahier d’asseoir un peu plus son statut de meilleur buteur de BGL Ligue (neuf unités), en mystifiant Clement à la suite d’une offrande de Bellini, qui avait déjà joué les livreurs de caviar sur le but de Sinani. La réduction de Magalhaes (2-4, 87e) a plus ressemblé à un sursaut de mort-vivant qu’à un début de révolte.
Au coach allemand, les amoureux du club reprochent, notamment, de chambouler son onze de départ d’une semaine sur l’autre. Difficile pourtant de lui en vouloir hier sur ce point, puisqu’il devait composer sans son patron de la défense Kühne ni son milieu de terrain Dündar, tous deux suspendus.
Après sept journées, Etzella se cherche et on attend désormais un miracle, la défense ayant encaissé hier son 27e but… Les Nordistes sont loin, très loin du compte, on a du mal à voir quand s’arrêtera leur calvaire, puisqu’ils iront défier le F91 la semaine prochaine. D’ici là, Wagner peut tout recommencer à zéro. Hier, ses joueurs ont effectué deux fausses touches et ont dû retirer un six mètres en respectant la règle qui dit que le ballon doit sortir de la surface de réparation avant de pouvoir le jouer. Non, vraiment, cette saison, même les choses simples paraissent compliquées pour Etzella.
Matthieu Pécot