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[BGL Ligue, 5e j.] Le cauchemar continue pour Etzella


Il pleut sur Ettelbruck et plus précisément sur la tête de Niki Wagner. (photo Eddie Guillin)

Ettelbruck continue de s’enfoncer après une défaite 4-0, jeudi soir, face au Progrès. Vingtième but encaissé en quatre journées.

Malheureusement pour les Nordistes, le Progrès a profité de leur venue pour commencer à trouver de vraies affinités devant. Pino Rossini a enfin relevé la tête et inscrit ses deux premiers buts sur les pelouses luxembourgeoises.

Etzella présente tous les signes de la maladie. Le manque de réussite, un manque de rigueur parfois criminel, un abattement contagieux, des efforts pas forcément toujours faits en même temps et des ratés symboliques. Que ce soit Johannes Kühne, capitaine courage souvent irréprochable hier soir, qui se troue sur le centre de Menaï à destination de Rossini (1-0, 21e) fait d’autant plus mal que ces Ettelbruckois aux 16  buts encaissés sur les trois dernières journées de championnat n’ont pas été horribles du tout en première période.

En étant oublieux de la large possession de balle niederkornoise, on pourrait même se laisser aller à dire que les hommes de Niki Wagner ont fait jeu égal en termes d’occasions de but. Puisque Magalhaes, à l’entrée de la surface, a trop enlevé son tir (8e) et que Novic, d’une splendide inspiration de 35 mètres, aurait vu son lob rentrer sans un Flauss sur le reculoir mais solide (44e).

Rossini est enfin lancé

Pourtant, quelque chose interpelle. Le fait de savoir que des garçons sont encore en vacances? Le fait de savoir que personne n’a vraiment semblé se mobiliser à l’approche de ce déplacement, alors que la position du coach est clairement fragilisée? Le fait qu’il y a de l’eau dans le gaz entre le président Di Bari et son entraîneur? Bref, il va y avoir un boulot dingue pendant la minitrêve internationale pour remettre cette équipe en ordre de bataille avant les matches couperets qui arrivent en septembre, notamment la réception de Grevenmacher.

Niederkorn, lui, a enfin fait un grand pas en avant et tenait le solutionnement de son seul réel problème du moment  : faire revenir la confiance dans la tête de Pino Rossini et lui faire trouver des affinités avec le reste du secteur offensif. Si l’attaquant belge a encore raté une énorme occasion sur une tête plongeante seul face à Da Silva – le troisième gardien des Nordistes Lazitch étant insuffisamment remis de sa commotion face à Hamm (49e) – il n’avait eu qu’à pousser au fond en première période (pour un but qu’il a accueilli comme un soulagement, les bras en croix, allongé sur la pelouse) et a jailli au premier poteau pour décroiser dans le petit filet

(2-0, 56e). Les deux fois, Garos et Cassan ont mâché le boulot à leurs ailiers, Menaï et Poinsignon, auteurs de la dernière passe, mais trouver enfin une relation technique au cœur de l’attaque doit réjouir Olivier Ciancanelli. Ce dernier prépare désormais le déplacement à Dudelange, le 13 septembre, pour faire valoir ses droits au podium.

Julien Mollereau

etzella

 

Réactions

Olivier Ciancanelli (coach du Progrès) : «Aujourd’hui, il fallait faire le boulot correctement contre un adversaire qui nous a pressé haut. Il fallait sortir des fixations pour trouver les espaces dans leur dos.»

Pino Rossini (Progrès) : «Ça fait du bien de marquer et de parvenir à mettre quatre buts sur un seul match. Surtout qu’on n’en prend pas encore!»

Lex Nicolay (Etzella) : «On en prend encore beaucoup. Qu’est-ce qu’il faut faire pour s’en sortir, je ne sais pas. Mais pas basser les bras.»

André Bastos (Etzella) : «On fait pourtant une bonne première période. Moi, je ne suis pas trop pour les changements de coach. C’est plutôt aux joueurs de se remettre en question.»