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[BGL Ligue – 4e j.] Hadji (Fola) en version « plus méchant ! »


Samir Hadji plane en ce moment. Le Progrès le fera-t-il redescendre sur terre ? (Photo Julien Garroy)

Malgré les blessures de Françoise et Bensi, l’avant-centre du Fola émarge à 5 buts en trois journées.

En ce moment, vous vous sentez fort ?

Samir Hadji : Disons qu’on ne se sent pas intouchables, mais qu’on teste des trucs qu’on ne tente pas habituellement parce qu’on se dit « on ne sait jamais, ça peut passer ». Alors on tente. Et souvent quand on tente, on risque de réussir…

Et qu’est-ce que vous avez « réussi » ces derniers temps ?

Des dribbles. Je suis plutôt du genre à jouer en pivot, mais là en ce début de saison, je me retourne, je tire de loin…

Bref, vous faites le fou !

Non ! Non ! Mais quand on se sent libéré, on essaye. Les coaches sont d’ailleurs toujours derrière moi, même à l’entraînement. Quand je rate une occasion, ils me crient : « Encore ! Plus méchant ! »

Ce « plus méchant », il a forcément une signification précise, non ?

Je suis un peu nonchalant. Je ne le fais pas exprès : j’ai plus tendance à vouloir placer un ballon que tirer en force. Il va falloir que je trouve un juste milieu entre l’esthétique et cette exigence de marquer.

Lors de votre première saison, vous aviez inscrit six buts. Puis vous avez progressé : douze en 2014, douze en 2015, 14 en 2016…

J’ai gagné en confiance, en expérience, et je connais mieux les défenses de DN.

Vous estimiez marquer assez ?

Pour moi, ce n’est jamais suffisant. Il ne faut pas se contenter de si peu. Non, je ne me satisfaisais pas d’inscrire douze buts sur une saison, mais on a tendance à oublier qu’en parallèle, je donnais douze passes décisives et que je jouais pour l’équipe, pas pour moi. Aujourd’hui, je suis à cinq buts en trois matches, mais je n’ai fait aucune passe décisive et je ne suis pas satisfait, ce n’est pas moi!

N’est-ce pas tout simplement dû à l’absence de Stefano Bensi, qui tourne généralement autour de vous ?

C’est fort probable. En tout cas en l’absence d’un autre attaquant, je dois me situer plus proche du but.

Et si vous continuez à scorer, invariablement, on va plus parler de vous…

Mais ce n’est pas mon genre de faire parler de moi.

Vous n’avez peut-être plus le choix ?

Je préfère travailler dans l’ombre. On me reproche déjà assez de ne pas être assez égoïste. Mais là, apparemment, oui, je vais être obligé…

Entretien avec Julien Mollereau

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