Differdange, en infériorité numérique pendant 75 minutes, a arraché un nul (4-4) après avoir été mené une fois 2-0 et une fois 4-2.
Malgré la défaite au Racing, Patrick Grettnich semble ne pas avoir été trop mécontent de la prestation de sa troupe, car pour la venue de Differdange, il n’a opéré que deux changements. À la place de Menster, légèrement blessé, Schon devient titulaire entre les poteaux et Collette remplace Kerger. L’international Payal figure de nouveau sur la feuille de match, mais comme remplaçant. Pascal Carzaniga aligne lui Lascak et Er Rafik pour mettre la pression sur la défense adverse, très vulnérable durant les sorties précédentes.
Grettnich a sans doute senti le coup venir et fait descendre d’un cran Hoffmann qui évolue pour la première fois comme arrière central. Cette mesure est bénéfique pour le jeu des locaux, car l’ancien international avec son expérience, sa clairvoyance et sa perspicacité, donne de la cohésion au secteur défensif. L’équipe locale évolue vers l’avant avec des contres rapides et assassins qui font mal aux visiteurs qui n’arrivent pas vraiment à trouver leur rythme de croisière.
Si à la 7e, une action limpide Edis Agovic-Ruppert reste encore sans conséquence, il en sera tout autrement dans la foulée quand un centre précis de Vaz Djassi de la gauche trouve la tête de Delgado (1-0). Ce but donne confiance aux locaux et sème le doute chez l’adversaire pour qui les choses ne vont pas s’arranger par la suite. Après un quart d’heure, Ruppert, admirablement lancé, se présente devant Schaab qui sort loin de sa cage et qui finalement ne peut que commettre la faute. La punition est double : penalty et carton rouge !
Pascal Carzaniga fait sortir Lascak alors que Weber entre dans le but pour encaisser tout de suite la tentative de Ruppert qui se fait justice lui-même. En infériorité numérique, la tâche s’annonce difficile pour une formation présomptueuse, mais en manque d’idées jusque-là. D’autant que le bastion défensif de Strassen tient bon.
L’équipe locale gère bien, mais est cependant absente dans la construction de jeu. Première alerte à la 37e quand un coup de tête de Siebenaler est dévié en corner par Schon. Le gardien de Strassen fait mauvaise figure peu après, quand il rate complètement sa sortie sur un coup franc de Bettmer. Le ballon arrive chez Vandenbroeck qui ne laisse pas passer l’aubaine (2-1). Finie l’assurance des locaux qui au retour des vestiaires subissent la pression. Schon capte une fusée de Bettmer (47e). Trois minutes plus tard, sur coup franc vicieux du même Bettmer, Er Rafik de la tête égalise (2-2).
Quel revirement de situation. En quelques minutes, Strassen, malgré un homme en plus sur le terrain, a gaspillé un avantage de deux unités et il est clair qu’il met quelques minutes avant de digérer ce coup. À la 68e, copie conforme du 2-2, mais de l’autre côté avec au coup franc Collette et à la réception du centre, Ruppert (3-2). Mené à nouveau au score, fatigué par la course poursuite, Differdange accuse le coup et encaisse un nouveau but par Delgado, oublié dans la surface de réparation suite à un centre d’Edis Agovic.
Qui connaît Differdange sait que cette troupe ne s’avoue jamais battue et continue à mettre la pression jusqu’à la fin. Et l’incroyable va se produire ! Er Rafik bien mis en scène par Bettmer, qui d’autre ?, réduit l’écart (82e). Et ce n’est pas fini. Quand Joscelino fauche Sinani peu avant la fin, l’arbitre siffle penalty et Jänisch égalise. Que d’émotions !
De notre correspondant Georges Bassing
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