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BGL Ligue (2e journée) – Differdange ne décolle toujours pas


Dejvid Sinani et Differdange auraient pu espérer plus sur le terrain du RFCU de Nenad Dragovic. (Photo : Eddie Guillin)

À Differdange, où l’on rêve du titre cette saison, il va d’abord falloir mettre de l’huile dans les rouages pour trouver la bonne carburation. Après un premier acte manqué en ouverture de la saison face au Fola (0-3), les joueurs de Marc Thomé sont repartis du club de la capitale avec le sentiment d’être passés à côté de quelque chose.

C’est un petit jeu auquel on aura encore droit un paquet de fois cette saison. À la fin de ce match nul, synonyme de premier point à la fois pour le RFCU et Differdange, les deux coaches semblaient presque avoir fusionné au vu de leur discours. Fabien Matagne et Marc Thomé estimaient tous les deux mériter plus la victoire que l’autre. La vérité? Si Omar Er Rafik, auteur de l’ouverture du score et de son compteur personnel en même temps, avait été un peu plus précis, Differdange aurait certainement pu décoller en ce début de saison après la terrible gifle reçue la semaine dernière de la main du Fola (0-3).

Ce matin, la modeste place au classement de BGL Ligue du RFCU ne fait pas spécialement tache. On peut, en revanche, parler d’un gros retard à l’allumage pour le FCD03.

Hier, il lui a fallu un quart d’heure pour mettre le nez dehors, après une pression imposée d’emblée par le RFCU et notamment ce virevoltant Assekour, ancien joueur d’Arlon, qui faisait déjà tourner la tête des défenseurs differdangeois. Un quart d’heure pour une frappe croisée de Luisi pas encore très dangereuse pour Hahm, le portier du Racing, à l’issue de quelques tours de passe-passe aux abords de la surface. Et un tir bien trop enlevé, encore, d’Er Rafik. Deux petites occasions, mais le signe que les joueurs de Thomé sortaient la tête de l’eau.

La vraie confirmation est d’ailleurs venue plus tôt qu’on ne le pensait. May passait en profondeur droit devant pour Er Rafik qui plaçait un pointu légèrement de l’extérieur du pied pour tromper Hahm et refroidir un RFCU qui se faisait punir assez durement (0-1, 25e). La machine de Thomé se mettait alors en marche, forçant les Racingmen à jouer en contre… quand ils en avaient l’occasion.

Manque de clairvoyance

Pliée, l’affaire aurait donc dû l’être juste avant la pause à la suite de cette frappe de Luisi repoussée comme d’autres par Hahm et qui finissait dans les pieds d’Er Rafik. Le buteur differdangeois manquait son premier doublé de la saison en envoyant le ballon au-dessus (45e). Autant sonné par la chaleur moite que par la tournure des évènements, le public se levait alors d’un coup lorsque Bop égalisait d’une superbe frappe sans contrôle à mi-hauteur, dans la surface, à la suite d’un service simple et efficace d’Assekour, parti sur le côté droit (1-1, 45e+3). Differdange ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même et son impression allait s’accentuer un peu plus après la pause.

Au bout d’un quart d’heure à nouveau, dans la seconde période, Er Rafik se retrouvait en bonne position après une balle aérienne en profondeur de Luisi. Légèrement excentré sur la gauche, le buteur trouvait les filets… situés derrière les buts de Hahm. Sa balle piquée, plus difficile à placer (70e), n’inquiétait pas plus le portier d’un Racing dont les occasions se résumaient surtout à un homme, Bop, signalé hors-jeu bien tardivement alors qu’il filait seul face à Weber (62e) avant de frapper à côté après avoir contrôlé un ballon aérien.

Dans une fin de match où tout le monde tentait de s’engouffrer dans les espaces, Daniel Sinani et Jason Goncalves combinaient pour Dragovic, seul sur la droite mais dont la frappe du plat du pied terminait sa course dans les gants de Weber. Dans cette agitation, Diomisio en oubliait même Sinani, mieux placé lors du dernier contre du RFCU, sa frappe écrasée ne donnant rien de plus. Avec davantage de réussite et surtout de clairvoyance, ces Racingmen auraient peut-être pu punir eux aussi ce Differdange qui avait tout en main pour s’imposer. Il faut croire que la période de rodage est toujours en cours.

Raphaël Ferber

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