Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Dudelange a failli tout perdre à Mondorf, ce vendredi. Puis tout gagner… L’égalisation-surprise du RFCU contre le Fola a changé toute la physionomie d’une partie qui menaçait de prendre une tournure détestable.
Les Dudelangeois ont eu droit exactement à ce à quoi ils s’attendaient. Un mur. Depuis la venue du RM Hamm Benfica, le 16 avril, il n’a été perforé qu’une fois en 331 minutes de jeu… et il s’agissait d’un but contre son camp de Mutuale. Et puis en 2016, le Fola est venu s’y briser deux fois au stade John-Grün. Quelle raison peut-on bien avoir de penser que le F91 s’en sortira sans dommages?
Ce dernier, en tout cas, fait comme toutes les autres équipes ces derniers mois. Il essaye, il rame, il s’empêtre. Dikaba frôle le montant des 20 m (11 e ), Thonon enlève du bout du pied un but tout fait à Humbert, alors à un mètre de la ligne (15 e ), Da Costa repousse un coup franc à ras de terre de Da Mota (35 e ), Dione détourne de justesse un plat du pied de Pedro (42 e )… Bref, c’est un traquenard, mais ça, on le savait avant même le coup d’envoi. Le F91 a tout à y perdre et à la pause, il y a déjà laissé ses deux derniers points d’avance…
Un manque de réalisme fatal
Sept buts. C’est la marge que possède encore le F91 à la pause sur un Fola qui fait le job, de son côté, au stade Achille-Hammerel, assez bien en tout cas pour revenir à égalité de points à une journée de la fin. Impossible que les hommes de Michel Leflochmoan n’en aient pas entendu parler au vestiaire. Pour eux, cela ne change pas grand-chose puisqu’il leur faut quatre points pour être sacrés, meilleur goal average ou pas. Mais la pression change d’épaules : désormais, un nouveau faux pas peut être celui de trop.
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Leur retour sur la pelouse se transforme en furia. Mais Mondorf bosse lui pour baliser le terrain en vue de sa finale du 29 mai, et lâcher d’un coup ne fait pas partie de ses plans. Surtout, sa réussite ne faiblit pas. Illustration aux 48 e et 49 e minutes : une volée acrobatique de Da Mota, du droit, accroche le poteau alors que Da Costa est battu. Puis le portier mondorfois, préféré à Worré, bloque sur sa ligne une déviation au premier poteau de Pedro.
Dans la foulée, au Achille-Hammerel, Stefano Bensi se fend d’un doublé. Le leader ne sera pas sacré ce soir et n’a plus qu’une chose à gagner : ne pas perdre. Heureusement pour lui, Mondorf ne franchit presque jamais le milieu de terrain balle au pied. L’ambiance devient quand même électrique quand Nabli expédie Da Mota s’empaler sur la main courante (66 e ).
Le F91 se prend alors un shoot de nervosité pure, plus obsédé par le risque de tout perdre que de faire respecter la logique de ce match. L’égalisation du RFCU, venue de nulle part, lui redonnera la volonté non pas de se recroqueviller, mais d’aller chercher le titre. Trop tard, il faudra attendre encore une semaine…
Julien Mollereau
