C’est ce week-end que le leader lance sa grande conquête. Lui et bien d’autres d’ailleurs. Qui pour la 4e place? Qui dans la charrette? C’est maintenant que se lance le grand sprint final avec une somme d’indécisions vertigineuse.
• LA LUTTE POUR LE TITRE : le Fola sans n°9, ça donne quoi?
Pour les bonnes phrases… allez voir ailleurs. « Très bonne semaine », s’est réjoui Dino Toppmöller, forcément requinqué par la victoire en quarts de finale de la Coupe contre Differdange (0-3) et un tirage clément qui lui a désigné l’US Esch. Pour le reste, c’est logique, c’est profil bas, genre veillées d’armes. Si Dudelange aura un match piégeux à Strassen, c’est surtout la capacité de Differdange à digérer sa lourde défaite face au F91 et son nouveau statut de leader de DN.
Avant de rendre visite au Fola qui plus est, ne pas se faire surprendre par Rumelange semble un impératif tellement évident que le FCD30 ne peut pas se planter. Si? Dans ce siècle, jamais l’USR n’est parvenue à arracher ne serait-ce qu’un nul contre Differdange en DN, que ce soit au Thillenberg ou au Parc des sports d’Oberkorn.
On reportera donc toute notre attention sur ce que va mettre en place Jeff Strasser pour compenser les absences de Camerling, Bensi et Hadji. Sans avant-centre de métier, en Coupe, il a aligné une paire Françoise – Gerson. Tiendra-t-elle encore la corde? Avant la venue de Differdange, le week-end prochain, cela sera forcément surveillé.
• LA LUTTE POUR LA 4 e PLACE : Pétange postule à fond, Mondorf aussi
La Jeunesse abat sa dernière carte ce week-end contre le Progrès et n’y croit que modérément. Sans aller jusqu’à dire que la Vieille Dame a baissé pavillon, son programme ultracompliqué (elle jouera encore deux postulants à la 4 e place, Strassen et Pétange) mâtiné de la visite du F91 ne lui laisse que peu de chances de griller toute la meute et à l’heure actuelle, même s’il ne le dit pas comme ça, c’est plus le scepticisme qui travaille Marc Thomé, soucieux uniquement de ne « pas enchaîner une troisième défaite de suite à la maison » après le Fola (0-3) et Mondorf (1-3).
Mondorf, tiens, justement : Arno Bonvini avait dit, avant la 21 e journée, qu’il songerait à l’Europe s’il battait Canach. C’est fait. Donc? Donc on se jauge, on se renifle. Au petit jeu de la programmation, le Progrès reste privilégié : le niveau de son adversaire moyen sur ces cinq derniers matches? 9 e . Pour Mondorf et Strassen : 8 e . Pour Pétange : 7 e . Pour la Jeunesse : 6 e .
Mais ce sera un match à combien, du coup? Pour Manuel Correia, le coach du Titus, ce sera sans Strassen, dont il ne saisit pas la philosophie : « On a l’impression qu’ils n’ont pas cette ambition. Ça m’interpelle. Quand ils perdent, cela ne semble pas grave. Nous, ce serait un miracle si on y arrivait mais je vous promets qu’on va tout faire pour .»
• LA LUTTE POUR LE MAINTIEN : l’USR a un calendrier horrible
Et si c’était déjà plié pour Rumelange? Ce serait sous-estimé sa capacité de créer l’une ou l’autre surprise, lui qui avait battu Differdange en 2015 et a tapé encore tout récemment la Jeunesse. Mais affronter successivement Differdange, le F91 et le Fola risque de le laisser dans une position extrêmement bancale avant de jouer Käerjeng puis Mondorf pour boucler sa saison.
Mais il y aura déjà deux petites finales ce week-end : un Canach – Rosport qui pourrait permettre au Victoria, sur sa lancée, de carrément quitter la place de barragiste. Mais aussi un Hamm – Käerjeng mouvementé entre équipes encore plus mal classées et pour qui une éventuelle claque pourrait être psychologiquement impossible à supporter. « J’ai besoin de lions sur le terrain, a synthétisé Dan Santos, le coach hammois, mais je sais que tout le monde est conscient de notre situation et concentré sur l’objectif .»
Dan Theis aussi. Au point de ne plus penser qu’à ça et de s’être enfermé dans cette bulle qu’on lui connaît si bien. « J’ai dit à toute la presse que je ne répondrai à aucune question sur le classement. La pression? On a toujours la pression. Maintenant, il ne faut plus parler mais agir sur le terrain. » Concrètement, l’UNK, qui devra se priver de Bourgeois, Guérenne, Fernandes et Hess, n’a plus de marge d’erreur. Mais après cinq défaites consécutives, c’est plus qu’un sursaut qu’il faudrait : un petit miracle.
Julien Mollereau
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