BGL Ligue [21e J.] Rumelange fait un grand pas vers le maintien

Rumelange a effectué un grand pas vers le maintien en battant une formation d’Etzella qui aurait pu arracher un point en fin de match.

Au terme d’une rencontre des plus pauvres, Rumelange a pris trois points qui vont compter. Mais il peut remercier son gardien, Charly Schinker, auteur de deux ou trois arrêts décisifs.

Le soulagement paraissait immense au coup de sifflet final dans les rangs rumelangeois. «Après notre contre-performance face à Grevenmacher, nous avons passé une semaine sous pression» glissait Christian Joachim, l’entraîneur de l’USR. «À mes yeux, ce match face à Etzella décidait véritablement de notre saison. Vu le calendrier qu’il nous reste d’ici la fin du championnat (Dudelange, le Racing, Fola, Differdange et Mondorf), on devait faire en sorte qu’Ettelbruck ne puisse pas se rapprocher à six longueurs. C’est dire si cette victoire est un soulagement à mes yeux.»

Selon la formule consacrée, on ne retiendra donc que les trois points. Et on oubliera la qualité de jeu très pauvre des 22 acteurs… «Les circonstances peuvent expliquer cette fébrilité. Grâce à ce succès, je nous considère désormais comme sauvés. C’est tout ce que je retiens, même s’il faudra encore attendre un peu pour que cela soit effectif mathématiquement.»

Comme un symbole de cette rencontre, les deux meilleurs hommes sur le terrain furent les gardiens de but : Léo Clément (Etzella) et Charly Schinker (Rumelange). Le premier a arrêté pratiquement tout ce qui est passé à proximité de ses cages, à l’exception du but : un envoi des 20 mètres signé peu après le retour des vestiaires par l’ancien joueur d’Amnéville Diallo. Il faut dire que ce tir avait été dévié au passage par Kaewu, l’attaquant rumelangeois… Une réalisation somme toute logique à ce moment de la partie, Rumelange ayant dominé (au moins territorialement) la rencontre jusqu’à ce 1-0.

Schinker tient la baraque

Schinker a, lui, tenu la baraque de l’autre côté du terrain après ce but. Car Etzella, qui n’avait rien montré jusque-là, s’est alors réveillé. Comme si le fait de n’avoir plus rien à perdre avait libéré d’un poids les hommes de Claude Ottelé. Et ces derniers n’ont pas été loin d’égaliser, se créant les plus belles occasions du match : à l’heure de jeu par Mesec et Novic sur la même action, puis à dix minutes du terme par Augusto et dans les dernières secondes via Börner. Mais Schinker fut impérial sur sa ligne. «J’ai eu un peu de réussite sur deux ou trois ballons. Si je suis le héros du match? Si vous le pensez, cela me fait plaisir, mais personnellement je ne le vois pas comme ça» expliquait avec modestie le portier. Son entraîneur, lui, terminait son interview en glissant : «Je me vais de ce pas au vestiaire dire « merci » à mon gardien pour son match!» Tout est dit.

Julien Carette