[BGL Ligue – 21 j.] Le F91 peut-il rester invaincu jusqu’au bout de la saison ?

Depuis la Jeunesse Esch de la saison 1996/1997, plus aucun club n’est parvenu à boucler un exercice sans perdre le moindre match. Le F91, au sujet duquel on se posait déjà la question il y a un an, à pareille époque, peut-il cette fois le faire ?

« On verra l’an prochain s’ils s’en sortent mieux que cette saison. » Cette petite phrase appartient à Michel Leflochmoan et elle avait été livrée clé en main à des confrères belges à la fin du printemps dernier, peu de temps après la confirmation qu’il ne serait plus le coach du F91 la saison d’après.

Un peu moins d’un an plus tard, force est de constater que Dudelange n’a pas huit points d’avance avant d’entrer dans la dernière ligne droite, comme la saison passée, mais qu’il sera tout aussi invaincu avec Dino Toppmöller au 9 avril 2017 (lorsqu’il rencontrera Differdange) qu’il l’était avec MLF au 30 avril 2016. On ne parle pas encore exactement de la même chose, toutefois. Puisque entre début et fin avril, il manque, c’est une évidence, deux semaines et autant de journées de championnat. C’était vrai en 2016, ça l’est aussi en 2017. Être invaincu 20 journées et l’être resté 22, c’est une nuance qui compte. Car si la précédente génération dudelangeoise ne peut plus espérer entrer dans l’Histoire, celle de cette saison, si…

La défense, un autre record ?

Voilà très exactement 20 ans qu’aucune équipe n’a bouclé le moindre exercice sans perdre au moins une rencontre. Cela date de la Jeunesse Esch version 1996/1997, à une époque où le jeune F91 terminait encore 9e avec 6 victoires, 4 nuls et 12 défaites au compteur.

L’an passé, 19 ans après la Vieille Dame, Dudelange était donc à quatre petites journées de cet exploit réussi seulement à trois reprises depuis la Seconde Guerre mondiale, même si les clubs qui l’ont réussi n’avaient, à chaque fois, «que» 22 journées à disputer. Au-delà du fait que l’événement serait, sur 26 journées, encore bien plus retentissant, le leader a peut-être, aujourd’hui, un atout de plus dans sa manche. Sa défense.

Jusqu’à présent, Jonathan Joubert n’est allé chercher le ballon au fond de ses filets qu’à neuf reprises. Depuis 2006 et le lancement d’un championnat à quatorze clubs, personne n’a jamais fait mieux que les douze petits buts encaissés par le club dudelangeois lors de la saison 2006/2007. Les hommes de Toppmöller, qui ont déjà terminé douze rencontres de BGL Ligue cette saison sans encaisser de but, peuvent rêver de faire aussi bien. Voire mieux. Restent 540 minutes à disputer pour battre ce record du XXIe siècle. Voire battre la Jeunesse d’il y a 20 ans, qui, elle, n’avait encaissé que onze buts. Mais, là encore, en 22 matches…

Julien Mollereau