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[BGL Ligue, 20e j.] – Vraiment, ce n’est pas la saison du Progrès


Sebastien Thill (à gauche) face aux joueurs du Fola, Mehdi Kirch et Stefano Bensi. (photo Julien Garroy)

Encore privé d’un but litigieux contre le Fola, Niederkorn, pourtant bon mais défait (0-1), ne profite pas du faux pas de Differdange alors que les promus commencent à le narguer.

Le Fola Esch a eu bien des occasions de perdre pour de bon son titre, au stade Jos-Haupert, mais il n’a pas cédé. Le genre de détails qui fait encore une énorme différence entre le Progrès et le top 3.

À moins d’une semaine du derby differdangeois, le Progrès a encore réussi à ne pas convertir en points une prestation globalement de très bonne tenue. Battu une nouvelle fois par l’un des membres du top 5, Niederkorn ne parvient pas à franchir le cap nécessaire et hésite encore entre deux issues : soit parvenir à sortir la tête de l’eau et postuler à l’Europa League parce que son niveau de jeu atteste qu’il en est capable, soit valider son incapacité à retrouver une certaine continuité dans les résultats et commencer à s’embourber dans le ventre mou.

TOUJOURS CE PROBLÈME CONTRE LE TOP 3

Les chocs se suivent et se ressemblent pour Niederkorn, qui a encore fourni une prestation de belle facture face au Fola, comme souvent contre les cadors du top 3. Sans rien en obtenir, comme presque toujours. Sur les deux dernières saisons, dans ses oppositions avec le Fola, Differdange, la Jeunesse et le F91, le Progrès a subi sept défaites, a glané quatre nuls et enregistré deux succès dont un à relativiser très sérieusement, contre un Fola qui fêtait son titre de champion avec une équipe bis, lors de la dernière journée. Bref, il y a un blocage sérieux avant le choc à Differdange, vendredi soir, qui pourrait être un fabuleux tournant pour les ambitions européennes du club niederkornois.

À LA RECHERCHE DE LA BONNE FORMULE

Pascal Carzaniga expliquait vendredi qu’il ne savait pas s’il devait ou non compter sur la possession de balle contre le Fola. Son équipe l’a eue, preuve qu’elle redevient performante quand elle doit entreprendre. Et elle s’est créé des occasions, en comptant notamment sur un nouvel axe fort constitué des frangins Thill, dont la relation technique est évidente et pourrait bien être une des grosses garanties de la fin de saison. Mais le staff a utilisé samedi trois latéraux côté gauche (Fiorani n’était pas à l’aise sur son mauvais pied, Cassan a moins pesé qu’à droite et Poinsignon n’a pas fait de différence en fin de match, lui à qui l’on reproche trop souvent ses statistiques) tandis que Rossini n’y arrive toujours pas, même quand les centres fusent. Avec Menaï, en pointe, c’est pas mal, même si ce dernier se perd encore un peu trop souvent sur les côtés.

ET EN PLUS, ILS N’ONT PAS DE CHANCE

À l’aller, le Fola avait obtenu de ne pas perdre la rencontre, au bénéfice d’un coup de sifflet indu sur une phase arrêtée marquée par le but de la tête de Menaï annulé, donc, pour un hors-jeu imaginaire. Là, il a vu M. Rodrigues considérer que Hym, en reculant et qui a percuté Bouzid, (qui attendait lui tranquillement sur la ligne de but eschoise pour prolonger au fond), avait été victime d’une faute. Une interprétation qui agace forcément, côté niederkornois, parce qu’en deux décisions litigieuses, au lieu d’un 4 sur 6 contre le champion en titre, le Progrès se contente d’un 1 sur 6.

Dommage  : Differdange a perdu à Hamm et la Jeunesse craque dans les grandes largeurs. Bref, prendre ne serait-ce qu’un point aurait constitué un (petit) pas en avant. Au lieu de ça, Strassen est repassé devant et réaffirme ses prétentions à la 4 e place. C’est très embêtant, même si le comité niederkornois a beau jeu de dégainer qu’il n’en est qu’à la deuxième année de son projet.

Julien Mollereau

Réactions

Pascal Carzaniga (entraîneur du Progrès)  : «On méritait le nul. Je me demande encore comment l’arbitre n’a pas pu siffler de penalty avec toutes les phases litigieuses qu’il y a eues. Et on se demande encore pourquoi il annule notre égalisation. Ne pas prendre de points, c’est rageant, parce qu’autant contre le F91, sur la fin de match, ils méritent de l’emporter, autant là, le Fola s’en sort avec beaucoup de chance.»

Jeff Strasser (entraîneur du Fola)  : «C’est une victoire dans la douleur, et qui est un peu chanceuse. Mais on a été efficaces et c’est la victoire d’une équipe avec un bel état d’esprit.»

Ismaël Bouzid (Progrès)  : «Sur l’égalisation, je vais au duel normalement, sans faire faute, et je marque de l’arrière du crâne. On a mérité le nul, mais l’arbitre nous enlève la carotte. On nous vole notre match nul.»

Adrien Ferino (Progrès)  : «Sur le coup franc (NDLR : du but), je suis gêné par le soleil. Bernard prend un temps d’avance au départ, et moi, du coup, j’en ai un de retard à l’arrivée. Bref, c’est ma faute. Contre le Fola, il nous aura fallu marquer trois buts pour qu’on en ait un seul de validé. Mais comme à l’aller, l’arbitre va sûrement nous envoyer un SMS demain, pour nous dire qu’il est désolé, qu’il s’est trompé…»

Ronny Souto (Fola)  : «Ça fait du bien de gagner, même dans la douleur. Enfin on a la chance qui nous a souri, celle qu’on n’avait pas dans d’autres matches…»

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