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[BGL Ligue – 17e j.] Grettnich (Strassen) : « On a le cul entre deux chaises »


Grettnich a parlé de maintien pendant des mois quand d'autres parlaient Europe. Et les voilà presque au même point après 16 journées. (Photo Julien Garroy)

Pour Patrick Grettnich, trop de clubs de DN affichent des «objectifs démesurés». Son Strassen n’en avait pas… et le voilà (encore) à 1 point de la 4e place.

La saison passée, à la surprise générale, l’UNA a longtemps été au coude-à-coude pour la dernière place d’européen. On s’attendait à ce qu’elle souffre plus cette saison et c’est le cas. Pourtant, elle est toujours là, non loin du Progrès et de la Jeunesse.

Où en est Strassen, concrètement ?

Patrick Grettnich : On ne sait pas nous-mêmes où on en est. Notre premier objectif c’était de s’installer dans le milieu de tableau, mais on vient malheureusement de constater qu’il n’y a pas de milieu de tableau en DN. On a un peu le cul entre deux chaises. Il nous manque deux victoires pour assurer le maintien et on est en même temps à un point de la 4e place. Donc je dirais que ce qu’on veut, c’est garder un peu d’enjeu mais qu’on doit d’abord se libérer du souci d’avoir à penser au bas de classement. Une fois que ce sera fait, si on peut concurrencer les équipes qui veulent de la 4e place…

Bref, les choses n’ont pas changé ? Strassen pas loin de la 4e place, ça reste un sujet de plaisanterie ? Ou ça va un peu plus loin désormais ?

Ça va un peu plus loin parce que c’est la deuxième saison consécutive maintenant et que si on regarde les budgets des autres clubs, cela ne devrait pas être le cas. Il me suffit de relire les interviews des gens de la Jeunesse en début de saison. Ils disaient « on a une équipe formidable » ou « on fera sûrement mieux que la saison passée »… Franchement, je ne m’en voyais pas si proche après 16 journées de championnat. Donc on va essayer de vite faire les six ou sept points qu’il nous manque et si on a encore moyen de leur marcher sur les pieds…

À quoi vous attendez-vous ces prochaines semaines et plus précisément ce week-end face au Fola, sur la base de ce que vous avez vu de vos joueurs depuis la reprise ?

Ce sera notre deuxième match à l’extérieur de l’année et le deuxième contre un concurrent pour le titre. Contre le Fola, on va devoir reproduire les 20 premières minutes qu’on a montrées, très organisées, à Differdange, pour tenir le 0-0 le plus longtemps possible. Mais la pression est plutôt chez eux. Ils n’ont plus le droit au moindre faux pas s’ils veulent encore croire au titre. Nous, personne ne nous cassera la tête si on perd là-bas, d’autant qu’on restera malgré tout dans la course à la 4e place.

Et malgré tout, on continue à ne rien changer à la philosophie de jeu, même si le 3-5-2 a vécu ?

La philosophie reste de prendre plus de risques que d’autres. Oui, on a pris 4-1 à Differdange mais certains en ont pris autant voire plus en se mettant à dix derrière. Donc je préfère faire plaisir à mes joueurs. Il y a quand même cinq matches où on n’a pas pris de but cette saison. Ça me va aussi.

Il y a presque six mois, mi-septembre, l’UNA semblait avoir raté son été de transition et galérait dans le jeu et les résultats. Au point d’être barragiste avec seulement 4 points pris en cinq journées et 13 buts encaissés. Vous vous imaginiez à 1 point de la place de barragiste à cette époque ?

(Il rit) La grande force qu’on a en ce moment par rapport au reste de la DN, quand je regarde ce qui se passe ailleurs, c’est que chez nous, personne ne perd la tête. Ailleurs, j’ai l’impression qu’on jette très vite des joueurs ou des coaches dehors, par pure réaction de panique. Nous, on a quand même perdu notre premier match de la saison 5-0 à la maison contre Hamm mais je n’ai jamais, durant cette période, senti que mon poste était menacé. Ça nous a donné, à mon groupe et à moi, de la force pour bosser. Mais c’est aussi parce que certains clubs visent tout simplement trop haut. Tout le monde parle de la 4 e place alors que c’est loin de leurs objectifs réels. Nous, on ne s’est pas lancés comme ça dans la saison parce que je savais que ce serait une autre musique, que le maintien serait plus disputé.

Entretien avec Julien Mollereau

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