Dudelange a déjà perdu quatre points en 2017, contre des formations largement à sa portée. Ça pourrait lui coûter cher au décompte final.
Maladroite devant le but de Worré, l’attaque dudelangeoise cale sérieusement à l’extérieur contre des équipes très regroupées. Dino Toppmöller semblait pourtant avoir trouvé des alternatives en fin d’année 2016.
Il a fallu un missile absolument imprenable de Bryan Mélisse pour éviter l’humiliation. «Je ne la vois pas partir», tente de minimiser Patrick Worré, le portier mondorfois, avant d’avouer : «Mais cette frappe est vraiment belle.» Elle permet de ne perdre «que» deux points surtout, dans un week-end finalement pas si mauvais d’un point de vue comptable. Car tout aurait pu bien plus mal se terminer pour le F91 au stade John-Grün, où Mondorf lui a proposé un vrai match de Coupe en marquant tôt et en passant pratiquement tout le reste de la rencontre à défendre ce petit but inespéré, plutôt pas mal d’ailleurs.
«Mondorf ne méritait pas ce point»
Le hic pour le F91, c’est que sur les flancs, Jordanov et Da Mota ont livré un non-match et l’ont d’ailleurs payé de leur place sur le terrain à la pause (cela aura-t-il des répercussions sur leur présence lors de la prochaine rencontre, comme cela en avait eu pour Turpel après sa prestation à Käerjeng?), que Turpel justement en a bavé des ronds de chapeau pour s’extirper du marquage collant, voire musclé, du duo Mutuale-Benhemine, et qu’Ibrahimovic, épatant à la construction, a manqué de réalisme.
Après le très surprenant nul ramené de Käerjeng (1-1) il y a deux semaines, le bilan est douloureux : le F91 a lâché quatre points sur six possibles loin de chez lui en 2017, contre des adversaires face auxquels il devrait justement faire le plein. «C’est certain que ces points perdus, qui plus est chez un non-concurrent pour le titre, ça peut coûter très cher en fin de saison», a réagi immédiatement après le match l’ancien Dudelangeois Ilies Haddadji, sous maillot vert depuis quelques saisons mais qui sait ce que c’est qu’une course au titre. Son président, Christian Strasser, n’a d’ailleurs pas caché, pour avoir croisé son frère, Jeff, le long de la main courante juste après son Progrès – Fola, qu’il l’avait trouvé «pas mécontent». Tu m’étonnes : ne pas se retrouver à cinq points du F91 ce lundi matin relève d’un beau coup de chance pour le club eschois.
«On a vraiment fait une bonne deuxième mi-temps, estime en effet avec raison Dino Toppmöller, fataliste. On se crée sept, huit, neuf occasions et on ne marque pas. C’est ça le problème. Mondorf ne méritait pas ce point, mais c’est le football… Et ça m’est égal ce qu’a fait le Fola aujourd’hui.» C’est vraiment vrai, ça?
Julien Mollereau