Le Progrès Niederkorn n’a disputé que deux rencontres lors des six dernières semaines. À partir de dimanche, il en jouera autant en l’espace de… quatre jours.
Alors qu’on voit actuellement à longueur de temps chez nos voisins des équipes qui livrent des «semaines européennes» avec des séries de trois matches en sept jours, il existe une équipe en BGL Ligue qui, elle, n’a livré que deux petites rencontres depuis le 31 octobre dernier : le Progrès Niederkorn.
Une situation que les Jaune et Noir doivent à certaines circonstances : la remise de leur match face à Pétange le week-end dernier, la rencontre face aux Pays-Bas de la sélection nationale, mais aussi leur élimination fin octobre dès les 16e de finale de la Coupe de Luxembourg face au club de PH de Hostert. « On s’en veut de cette défaite, car on souhaitait tous vraiment réussir quelque chose dans cette compétition. Aujourd’hui, on travaille pour essayer de conserver notre quatrième place actuelle, avant de regarder éventuellement un peu plus haut », explique un Sébastien Thill dont l’équipe va disputer autant de matches dans les quatre prochains jours que pendant les six semaines précédentes.
À Hamm ce dimanche, succédera, en effet, Pétange mercredi soir. « Évidemment, c’est spécial et un peu bizarre », rigole l’aîné (23 ans) de la fratrie Thill. « Mais soyez sûrs que nous serons au rendez-vous. On a faim et on est prêts, on attend juste de pouvoir jouer au football. »
Comme face à Canach
Alors qu’on a l’habitude de dire que les joueurs n’aiment pas trop s’entraîner et qu’ils préfèrent jouer des matches, les Niederkornois, eux, n’ont guère eu le choix. « Il me semble qu’on n’a même pas eu d’amicaux. Et depuis une grosse semaine, vu le gel, on est obligés de s’entraîner sur le synthétique », ajoute Sébastien Thill. En même temps, cette longue période a permis au nouvel entraîneur, Paolo Amodio (qui est arrivé à la mi-octobre et avait débuté par un succès à Strassen avant l’élimination en Coupe), de parfaitement cerner son équipe. « Nous avons travaillé dur et cela a permis de mettre en place certaines choses. Mais aussi de souder encore un peu plus le groupe », continue le numéro 31 du Progrès. « Ce qui a changé avec le nouveau technicien ? Les entraînements sont moins longs, mais plus intensifs. Et on joue plus au ballon sur le terrain. C’est aussi un peu plus physique, il me semble. »
Reste maintenant à voir si Niederkorn n’aura pas un petit souci de manque de rythme en début de rencontre, dimanche… « Je ne le pense pas. Face à Canach, voici quinze jours, nous étions dans le même genre de situation. Et nous avions montré que nous avions faim en affichant beaucoup d’envie dès l’entame. Et après 18 minutes, on menait déjà 0-3 après avoir inscrit trois buts en l’espace de 7 petites minutes », argumente Thill. « Évidemment, Canach n’est pas Hamm, mais plus vite on parviendra à marquer, plus rapidement on se sentira libérés. » Les hommes de Dan Santos sont donc prévenus…
Julien Carette
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