Karim Benzema, mis en examen dans l’affaire du chantage à la sex-tape exercé sur Mathieu Valbuena, a assuré avoir le soutien du sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps, dimanche dans l’émission Téléfoot sur TF1.
«Je l’ai eu en message, oui, il me soutient, bien sûr», a affirmé Benzema à propos de Deschamps, dans la deuxième partie de l’entretien qu’il a accordé mardi à TF1 et dont la première partie avait été diffusée au journal de 20h00 mercredi.
Le sélectionneur n’avait pas convoqué le Madrilène pour les deux derniers matchs amicaux de l’année contre l’Allemagne (2-0) et l’Angleterre (défaite 2-0), car il était officiellement blessé. Il n’avait pas non plus appelé Valbuena, pour le «protéger» après que l’affaire de la sex-tape a éclaté.
«Il y a aussi des joueurs en sélection qui me soutiennent», a ajouté Benzema, le meilleur buteur en activité des Bleus (27 en 81 sélections).
A la question «en voulez-vous à Mathieu Valbuena?», Benzema a répondu: «je ne lui en veux pas». Dans la première partie de l’entretien, il avait estimé que son partenaire en équipe de France s’était «fait retourner le cerveau» par tout ce qui est sorti dans la presse.
Benzema est mis en examen pour complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs. Ces faits sont passibles de cinq ans de prison.
Sur le plan sportif, un gros doute plane sur la présence du joueur du Real Madrid en 2016 au sein des Bleus pour l’Euro organisé en France (10 juin-10 juillet). Le contrôle judiciaire lui impose ainsi de ne pas entrer en contact avec Valbuena.
«Rejouer bien sûr c’est mon objectif. Porter le maillot avec Valbuena c’est mon souhait, c’est celui de beaucoup de personnes qui aiment le foot. Et la France a besoin de lui et de moi», a-t-il néanmoins soutenu.
Face à la délicate situation dans laquelle il se trouve, Benzema l’assure: «je n’ai pas peur, il y a trop de choses dans la vie pour avoir peur. Je rêve de jouer cet Euro, d’autant qu’il est en France». Et de conclure: «j’espère que ça va vite rentrer dans l’ordre».
Alors que le calendrier judiciaire suit son cours, la Fédération française, qui s’est constituée partie civile, va prendre position lors d’une conférence de presse de son président Noël Le Graët, jeudi à deux jours du tirage au sort de l’Euro-2016 qui déterminera les adversaires des Bleus en phase de groupes.
L’avenir en Bleu de Benzema pourrait se jouer ce jour-là.
AFP/M.R.