L’Avenir sauve sa place en Promotion en profitant d’un réalisme supérieur à Steinsel.
La pluie battante et ininterrompue, qui laisse ce terrain de Lintgen quasi impraticable avec d’immenses gerbes d’eau et l’intervention nécessaire des bénévoles du club pour tenter de déblayer ce qui peut l’être, n’a pas empêché l’arbitre de donner le coup d’envoi de cette rencontre. La FLF ayant validé le terrain dès midi, impossible de revenir en arrière.
Dommage pour le spectacle (difficile, voire impossible d’enchaîner les passes). Pas pour les spectateurs, qui n’ont pas hésité à braver des conditions météo apocalyptiques pour suivre ce duel à mort entre deux voisins. Ils étaient plus de 1 200, hier soir, à s’être déplacés dans un stade sans tribune qui ne dispose que d’une main courante. Ils auraient sûrement été près de 2 000 si le soleil avait été de la partie et cela laisse songeur.
Quand l’herbe stoppe elle-même les tirs
C’est surtout les Beggenois qui ont du mal à trouver leurs marques en ce début de rencontre, au point de passer tout près de la correctionnelle lorsque Lima tente sa chance. Mais sa frappe écrasée s’abat de plein fouet sur… la pelouse détrempée. Ballon figé. Cédric Boka est bien là pour reprendre, mais Sacha Mersch est très bien sur ses appuis pour contrer cette deuxième frappe.
Peu à peu, les Canaris se reprennent, lorsque Angelsberg décroise trop sa tête après un coup franc botté par André Silva.
Malgré un terrain difficile, la rencontre prend un peu d’ampleur et les deux équipes tentent leur chance. Pas le temps de respirer que voilà que à nouveau le jeune Sidney Lima a l’opportunité d’ouvrir la marque pour les siens, mais son ballon écrasé s’abat sur le poteau.
Les hommes de Dan Santos ont eu chaud, encore une fois. Mais peu de temps après et contre toute attente, ils ouvrent la marque par Pires. Chrismousse n’avait sur cette occasion aucune visibilité et il ne voit pas le centre de Pires se loger directement au fond de ses buts (1-0, 42 e ).
Un véritable coup de massue qui ne va pas abattre pour autant les joueurs de Steinsel. Au contraire, ils reviennent avec les meilleures intentions du monde. Seul bémol, ils ne sont pas capables de mettre le ballon au fond. Ou c’est Piron qui croise trop sa frappe, ou c’est Sacha Mersch qui, à deux reprises, évite le pire. Le réalisme, un problème que Beggen, lui, n’a pas : il va le démontrer à 30 minutes de la fin lorsque Runser donne un caviar à Rocha qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond (2-0).
Cela ne sent pas bon pour Steinsel. Beggen n’a plus qu’à gérer, mais l’intensité est présente et elle sera amplifiée lorsque Piron réduit la marque à 20 minutes de la fin (2-1, 71 e ). Le suspense reste intact et Steinsel va pousser, mais a toujours du mal à trouver le fond des filets. La volonté est là, mais chaque fois le ballon passe tout près du cadre de Mersch sans jamais entrer.
Un Mexicain pas assez lucide
Les minutes filent. Le coach Vila Verde tente le tout pour le tout en lançant en jeu son Mexicain, Dartigues, ancien professionnel qui aura passé les deux tiers de la saison à l’infirmerie. Mais celui-ci manque à deux reprises de lucidité pour égaliser.
Les Beggenois restent sereins, au point. Et sur leur tout premier corner, vont définitivement tuer tout suspense lorsque Marlon Rock saute plus haut que tout le monde pour tromper Chrismousse à 5 minutes du terme. Comme si cela ne suffisait pas, ils inscrivent un quatrième but par D’Exelle après un caviar de Runser. Beggen sauve sa peau, Dan Santos et Runser peuvent filer à Hamm la tête haute, mais Steinsel reste un vaincu méritant qui n’a jamais baissé les bras.
Jessy Ferreira