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Barrage DN-PH : Canach au même point, un an plus tard


Dimanche, Canach applaudissait poliment le titre du F91. Jeudi, il jouera sa survie dans l'élite. (Photo Julien Garroy)

Un an après être monté en DN en passant par le barrage, la Jeunesse va cette fois y défendre sa place contre un Hostert qui est sur une dynamique très porteuse.

La psychologie, n’oublions pas la psychologie. Depuis que les matches de barrage ont été instaurés, on en a vu, des équipes, plier sous le poids de l’événement. Canach ? On ne sait pas. Pour la première fois, une équipe va en disputer deux de suite, avec l’expérience encore chaude de la montée l’an passé. Sauf que ce jeudi, les hommes de Maurer n’auront rien à gagner et tout à perdre et que dans la tête, cela change beaucoup de choses.

Au club, on nous objectera qu’on a eu tellement le temps de se voir relégués direct, au fil de la 26e et dernière journée, que le statut de miraculé n’est pas usurpé. Et qu’il y a donc plus d’euphorie que de crainte, avant de se frotter à Hostert. «Avec tout ce qui s’est passé cette saison pour nous, on est contents d’être là. Ça nous a même soulagés de les atteindre, ces barrages», ira jusqu’à confesser Théo Malget, l’adjoint de Maurer. Soulagé de jouer sa saison à pile ou face, c’est la première fois qu’on nous la sort, celle-là.

Et puis «soulagés», mais il faut voir dans quelles conditions : Maquart, le relanceur en chef, est suspendu, tout comme Gbale et Mukendi, deux armes offensives majeures. Et puis il y a les deux rocs de l’axe central, Négi et Kouamou, qui sont blessés. «Mais je suis persuadé qu’ils vont tenir leur place», tente de positiver Maurer. Il faut bien ça : en face, tout roule de manière insolente.

Après avoir battu tous les cadors de PH avec une régularité de métronome, Hostert est en effet resté sur six matches sans défaite pour boucler sa saison (dont cinq victoires, excusez du peu). Henri Bossi («qui est un ami et m’a souvent battu lorsque nous étions joueurs», plaisante Malget) ne craint qu’une chose : l’incontrôlable. La faute arbitrale, l’erreur tactique ou la grande spécialité hostertoise du début de saison : la boulette individuelle dans la zone de vérité. C’est que Bossi reste sur une mauvaise expérience en barrage. En 2007, il y a dix ans, il avait buté sur Rosport (2-0) avec un Fola qui aspirait déjà à devenir immense. Alors il se prémunit de toute désillusion : «À l’époque, on avait fini par monter l’année d’après. Si on prend le même chemin, je signe aussi…»

Julien Mollereau