Le projet initial de barrage à Sivens a été définitivement abandonné avec la signature vendredi d’un arrêté par les préfets du Tarn et du Tarn et Garonne, a annoncé dimanche le sénateur du Tarn-et-Garonne François Bonhomme.
« Quand l’État signe un arrêté d’abandon de la retenue de Sivens en catimini », a tweeté le sénateur de droite, parlant de « gâchis », de « capitulation » et de « Noël de la lâcheté ».
Quand l’Etat signe un arrêté d’abandon de la retenue de #sivens en catimini #gâchis #capitulation #Noeldelalâcheté pic.twitter.com/qQ0SnAbFQH
— François Bonhomme (@F_Bonhomme) 26 Décembre 2015
Cet arrêté abroge la déclaration d’intérêt général du projet de barrage, abrogation qui devra être affichée pendant une durée minimale d’un mois. L’arrêté est susceptible d’un recours devant le tribunal administratif de Toulouse, précise le texte.
Ce barrage a suscité une vive controverse et a été à l’origine de manifestations avec des heurts lors desquels le militant écologiste Rémi Fraisse a été tué par une grenade offensive lancée par un gendarme le 26 octobre 2014.
Le 11 décembre, le conseil départemental du Tarn a adopté l’accord transactionnel proposé par l’État sur une compensation de 3,4 millions d’euros sur l’abandon du projet: 2,1 M€ pour les dépenses en pure perte et 1,3 M€ pour réhabiliter la zone humide. Un autre projet, avec une retenue d’eau réduite de moitié, est à l’étude et devrait être lancé prochainement. Il est défendu par les syndicats agricoles pour des questions d’irrigation.