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Barrage : Canach bat Wiltz et monte en BGL Ligue


La joie pour Canach qui, à l'issue des prolongations, retrouve la BGL Ligue. (photo Julien Garroy)

Un an après sa relégation, Canach retrouve la BGL Ligue, grâce à sa victoire pleine de suspense face à Wiltz, vendredi en barrage à Beggen (1-0 ap). Le héros s’appelle Tom Maurer.

Les Nordistes, battus sur cette même pelouse de Beggen en 2011 par Hostert, ont été expulsés hors de la DN, cette fois par Canach. Plutôt très bons depuis quelques semaines, les hommes de Pascal Lebrun sont passés à côté de leur rencontre. Au contraire de Canach, qui y a cru jusqu’au bout.

Ç’avait été une rencontre tellement terne, tellement peu vivante que personne ne la voyait se terminer autrement qu’aux tirs au but. Et puis le petit Donovan Bonet, qui a passé 120  minutes à provoquer (souvent en vain), s’est arraché une dernière fois pour décocher un centre un peu lobé qui a pris tout le monde à revers hormis Tom Maurer, fils de, qui a surgi au deuxième poteau (0-1, 120 e ) pour valider tout ce que le club de son père a fait depuis 12  mois. Le choix de relancer Patrick, justement, pour tenter le pari de la reconstruction générale ET du retour parmi l’élite sans attendre. Le choix, pendant l’hiver, de confier les clefs à Oséias quand le premier a décidé d’arrêter pour de bon.

Patrick, justement, on l’a retrouvé roulé par terre, à même le terrain, dans les bras de son ancien gardien, Jailson Moreira. Aucun des deux n’a jugé bon, à l’issue de cette fameuse 120 e  minute, d’attendre que M. Tropeano donne le coup de sifflet final, pas plus que quelques autres supporters, trop enthousiastes  : c’était de toute façon fini alors autant envahir la pelouse et commencer à faire la fête. Wiltz était battu par plus combatif, par plus motivé. Il n’y aura pas de deuxième miracle consécutif pour les Nordistes, qui avaient été sauvés miraculeusement la saison passée.

C’est mérité. Ruffier ayant été magnifiquement décisif à la 33 e  minute avec Mukendi seul devant lui, la pluie n’aura finalement tué qu’une chose en début de partie  : la médiocrité du spectacle. Et ce sans toucher aux chances de Wiltz de se maintenir. Après l’énorme averse d’orage de la demi-heure de jeu qui a conduit M.  Tropeano à interrompre ce barrage l’espace de 18  minutes, Wiltz a donc eu du mal à se remettre en route mais surtout le jeu, déjà bien pourri, en a pris encore un coup derrière les oreilles. Glissades, ballons stoppés net, passes ratées, plongeons pour de faux mais pour de vrai… Le niveau de ce Wiltz – Canach a coulé encore un peu plus.

Joachim a failli réaliser le hold-up

En première période, dans ce match qui puait l’angoisse (en tout cas qui transpirait la maladresse, ce qu’il faut bien chercher à expliquer de façon rationnelle en évoquant forcément cette peur de mal faire), seul Ruffier aura été impeccable presque de bout en bout. Il aura notamment eu à contrarier un tir compliqué de Bonet, avec rebond juste devant lui, à la 17 e  minute. On aurait d’ailleurs été curieux de voir ce que le Français nous aurait inventé si M.  Tropeano s’était senti d’intervenir pour signaler un penalty pour une faute sur Ferro (2 e ).

Wiltz n’est pas du tout dans son barrage. Cela va dans le sens de l’histoire  : non seulement 80  % des clubs de l’élite se sont fait battre dans ces matches-là ces cinq dernières saisons mais en plus lui qui a déjà disputé trois de ces matches couperets depuis leur instauration, en a perdu deux, à chaque fois qu’il les abordait dans la peau du club de DN. Sa deuxième mi-temps est exécrable. Il ne voit plus le ballon, mais Canach peine à s’approcher du but. Le terrain n’aide pas, ce qu’il produit au niveau du jeu non plus. Ses tentatives ne faiblissent pas, mais elles restent assez imprécises pour conduire les hommes d’Oseias aux prolongations.

Là, un tir d’Albanese à angle fermé (108 e ) puis un jaillissement de Joachim devant Moreira et tout près de pousser au fond (116 e ) ont bien failli avoir raison de ses ambitions de rejoindre la Division nationale. Failli seulement.

Julien Mollereau

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