Après avoir raté à quelques secondes près sa mission maintien avec Lorient, Bernard Casoni se voit offrir une deuxième chance avec le barrage à Troyes, pour la manche aller jeudi (20h45).
Réintroduit cette année, le barrage entre le 18e de L1 et le 3e de L2, qui attribuera la dernière place dans l’élite pour la saison prochaine, promet d’être indécis jusqu’au match retour dimanche dans le Morbihan.
Merlus et Troyens, miraculés, ont tout de même de quoi être amers. Troyes s’est cru quelques minutes dans l’élite, avant qu’Amiens ne le coiffe sur le fil grâce à un but après 5 minutes de temps additionnel à Reims. Et Lorient a fait les frais du manque de sérieux du Paris SG qui a laissé Caen égaliser lui aussi au-delà des 90 minutes réglementaires, pour redépasser les Merlus in extremis.
Le coach des Bretons, Bernard Casoni, à la tête des tangos depuis la 13e journée -après Sylvain Ripoll démis de ses fonctions au bout de matches catastrophiques (2 victoires pour 8 défaites)- a tenté de faire contre mauvaise fortune bon cœur. «Il y a quelques semaines, j’aurais signé pour faire les barrages, on y est. On a encore notre destin entre nos mains, ce qui n’est plus le cas de Bastia ni de Nancy», les deux relégués, a-t-il rappelé en conférence de presse.
Il sait qu’il joue gros lors de cette double confrontation. En fin de contrat en juin, un succès en barrage ne lui assurera pas de conserver son poste. Il se murmure avec insistance que Lorient prospecterait activement pour le remplacer, mais sur son CV, un maintien dans l’élite ferait bien meilleur effet qu’une relégation.
«On a galéré, on a souffert»
Le coach refuse d’évoquer son avenir personnel pour le moment, concentré sur un adversaire dont il a identifié les atouts. «Il y a des anciens, comme Benjamin Nivet qui est un bon joueur, il y a (Stéphane) Darbion, il y a (Chaouki) Ben Saada… Il y en a quelques uns qui ont déjà évolué en L1. Il y a de l’expérience et de la jeunesse», a-t-il énuméré.
Sans oublier évidemment l’avant-centre Adama Niane, meilleur buteur de L2 avec 23 réalisations. «Si on veut rester en L1, on sait ce qu’il nous reste à faire. On a galéré, on a souffert, on est passé par beaucoup d’états d’âme, à nous d’être à la hauteur», conclut «Caso». Jean-Louis Garcia, son homologue de Troyes, pourrait tenir à peu près le même discours, axé sur une montée.
L’ESTAC, qui n’a été que 8 fois sur le podium de L2 cette saison, s’est réveillé au bon moment. Après la 29e journée, les Aubois pointaient à la 7e place du classement, même si l’écart de 5 points avec les trois équipes de tête à l’époque -Lens, Brest, Reims, dont aucune n’a finalement accédé à la L1- n’avait rien de rédhibitoire.
A la même date, on ne donnait plus très cher de la peau de Lorient, 20e à six points du maintien et qui restait sur cinq revers de rang. Les deux équipes ont opéré un redressement spectaculaire. Troyes avait remporté sept matches, pour un nul et deux défaites sur les 10 dernières journées quand Lorient avait pris 12 points sur 15, remontant à la 16e place, avant de caler un peu sur la fin avec deux nuls et deux défaites. Il faudra avoir les nerfs solides en barrages.
Le Quotidien/AFP