« La catastrophe climatique nous guette », a prévenu lundi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Venu motiver les troupes à la conférence sur le climat du Bourget, il a ouvert la semaine ministérielle censée aboutir vendredi à un accord mondial contre le réchauffement.
« Le monde attend de vous plus que des demi-mesures », a-t-il dit aux délégués, appelant les pays à accepter tous les cinq ans une révision de leur engagement avant même 2020, année d’entrée en vigueur du futur accord. « Les décisions que vous prendrez ici à Paris se feront sentir pendant des siècles », a souligné Ban Ki-moon.
Pour lui, « l’objectif actuel est le strict minimum; nous devons avoir l’ambition d’aller au-delà. Il faut donc que l’accord prévoie des cycles de cinq ans, dès avant 2020, pour que les États réexaminent leurs engagements et les renforcent en fonction des données scientifiques disponibles ». Dans cet accord, « nous devons bien faire comprendre au secteur privé que la transformation qui nous dotera d’une économie mondiale à faibles émissions (de gaz à effet de serre, NDLR) est inévitable, bénéfique, et déjà en cours ».
« Les pays développés doivent accepter de jouer un rôle moteur et les pays en développement doivent assumer une part croissante de responsabilité, selon leurs capacités », a encore souligné le secrétaire général de l’ONU. « Hors des salles où nous nous réunissons, partout dans le monde, on réclame un accord universel et fort. Ce n’est pas une simple vague de soutien : c’est une vague qui déferle. » Concluant ainsi son intervention : « Nous avons l’obligation d’entendre ces voix ».