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Aurélien Joachim va quitter Burton cet hiver


(Photo : Archives LQ)

Aurélien Joachim a encore la force d’en rire : «La dernière fois que vous m’avez appelé (NDLR : quelques jours après le départ de Jimmy-Floyd Hasselbaink de Burton, qui venait d’être remplacé au poste d’entraîneur par Nigel Clough), je vous avais dit que cela ne pouvait pas être pire. Eh bien, je me suis trompé : ça peut être pire!»

Fut un temps pas si lointain, sous les ordres de son ancien coach néerlandais, l’avant-centre titulaire de la sélection nationale était en effet encore joker de luxe, assis systématiquement sur le banc en début de match. Depuis l’arrivée de son remplaçant anglais… il n’a presque fréquenté que la tribune. Nigel Clough a fini par effectuer la démarche auprès de son Luxembourgeois pour lui expliquer qu’il ne pouvait pas le mettre sur le terrain tant que l’équipe de Burton gagnait (elle est actuellement 2e de League One et donc, pour l’heure, montante). Soit. Mais cela n’explique pas pour autant pourquoi Joachim n’est pas au moins sur le banc, la place qu’il occupait depuis son arrivée en Angleterre. Entre les lignes, le message était clair et Joachim, qui à 29 ans n’est plus un perdreau de l’année, l’a interprété ainsi : «On cherche une solution pour que je parte cet hiver.» Clough tout autant que son président n’ayant «aucune envie de laisser dans une telle situation un joueur de cet âge (sic)», les deux partis sont vite tombés d’accord sur l’urgence d’ouvrir la porte de sortie.

Lui ne rentrera pas au Luxembourg

À l’heure actuelle, Joachim ne panique pas. Il évoque un «prêt» comme on parlerait d’aller faire une promenade dominicale, sans dire s’il aimerait rester en Angleterre ou plutôt revenir sur le continent. Seule obligation de résultat qu’il ait fixée à son agent néerlandais : «J’ai envie de jouer.»

Pas n’importe où. Alors que Dwayn Holter, son coéquipier de la sélection, vient de rentrer la mort dans l’âme au pays pour se relancer au Fola après six mois à tergiverser du côté d’Aalen, lui exclut formellement cette éventualité et avoue d’ailleurs n’avoir eu «aucun contact avec qui que ce soit au pays». D’ailleurs, s’il ne devait trouver aucune solution satisfaisante, il n’exclut même pas de s’asseoir sur son orgueil : «Dans le pire des cas, il me reste six mois de contrat à Burton. Je n’ai absolument aucune pression de ce côté-là.»

La pression, elle est plutôt sportive. Si Luc Holtz a répété plusieurs fois, et ce malgré la lente émergence de Maurice Deville, que le numéro 1 des Roud Léiwen en pointe reste l’ancien Dudelangeois, il y a forcément un moment où sa situation en club finira par rejaillir sur son statut à l’international. Cette recherche hivernale est donc cruciale pour lui…

J. M.