Les enquêteurs pensent avoir identifié l’un des kamikazes qui se sont fait exploser aux abords du Stade de France, marquant le début de la série d’attaques jihadistes du 13 novembre 2015, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Sur les trois assaillants du commando du Stade de France, un seul était jusqu’à présent connu : Bilal Hadfi, un Français résidant en Belgique, âgé de 20 ans. Les agents de la DGSE estiment que le second, retrouvé en possession d’un faux passeport syrien, est Ammar Ramadan Mansour Mohamad al Sabaawi, un Irakien de Mossoul, âgé au moment des faits d’une vingtaine d’année, selon une source proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien.
Après l’attaque « des cadres du groupe Etat islamique ont remis à (sa) famille l’équivalent de 5 000 dollars (environ 4 670 euros) en dinars irakiens », selon une note des agents français, datée de février 2016 et déclassifiée début décembre. D’après cette note, les cadres de l’EI n’auraient pas parlé des attentats de Paris et de Saint-Denis, mais faussement évoqué une attaque suicide à Bagdad.
Retrouvez tous nos articles sur les attentats de Paris ici
Le dernier membre du commando, retrouvé également en possession d’un faux passeport syrien, n’a toujours pas été identifié, d’après la source proche de l’enquête. Pour gagner l’Europe, Ammar Ramadan Mansour Mohamad al Sabaawi et le kamikaze non identifié s’étaient dissimulés parmi le flux des réfugiés arrivés par bateau sur l’île de Leros, en Grèce, le 3 octobre 2015 avec plusieurs complices présumés.
A la suite d’une demande de certaines parties civiles, la commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) avait donné en décembre son accord à la déclassification d’une centaine de documents confidentiels dans l’enquête sur les attentats du 13 novembre 2015.
Parmi les personnes concernées: Abdelhamid Abaaoud, coordinateur présumé des attentats, Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos, son frère Brahim mort en kamikaze le 13 novembre, Mohamed Abrini, suspect-clé des attaques de Paris et Bruxelles, mais aussi les frères Fabien et Jean-Michel Clain qui avaient revendiqué les tueries pour le compte du groupe Etat islamique (EI).
Le Quotidien/AFP