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Attentat « évité » : le suspect a évoqué un projet avec un homme pouvant se trouver en Syrie


Le procureur de Paris, François Molins. (Photo AFP)

L’Algérien de 24 ans soupçonné d’avoir tué une femme et projeté une attaque contre une église en banlieue parisienne, a évoqué avec une personne « pouvant se trouver en Syrie », les « modalités de commission d’un attentat ».

C’est ce qu’a révélé mercredi le procureur de Paris François Molins. Cet homme qui serait en Syrie aurait demandé à Sid Ahmed Ghlam, le suspect arrêté, « explicitement de cibler particulièrement une église », a ajouté le magistrat, sans pour autant identifier l’individu.

Les perquisitions de l’ordinateur et au domicile de cet étudiant en électronique ont permis de retrouver, outre de l’armement, des « documents en langue arabe évoquant les organisations terroristes Al-Qaïda et Etat islamique », a poursuivi François Molins.

En garde à vue, Sid Ahmed Ghlam, qui, blessé à une cuisse, a appelé les secours dimanche dimanche avant d’être arrêté, a fait des déclarations « fantaisistes » avant de s’enfermer dans le mutisme, a détaillé le procureur. Il a expliqué s’être blessé seul en voulant se débarrasser de ses armes dans la Seine.

Sa garde à vue pourrait être porté à six jours, une durée dérogatoire prévue notamment en cas de risque d’action terroriste imminente. Les premières analyses balistiques, génétiques et de géolocalisation téléphonique le mettent en cause pour le meurtre d’Aurélie Châtelain, tuée d’une balle et dont le corps a été retrouvé dimanche à Villejuif (Seine-et-Marne) près de Paris. Arrivé avec sa famille en 2001 à Saint-Dizier, il est retourné en Algérie en 2003 où il a passé son baccalauréat en 2010, a rapporté François Molins.

Revenu en France, il a entamé des études d’électronique. Une personne de son entourage a été interpellée mercredi à Saint-Dizier et placée en garde à vue, a par ailleurs confirmé, sans plus de détail, François Molins. Selon une source proche de l’enquête, il s’agit d’une femme de 25 ans.

AFP