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Attaque d’Orly : deux hommes en garde à vue


Police et secours à l'aéroport d'Orly, le 18 mars 2017. (Photo : AFP)

Deux hommes sont interrogés depuis lundi en garde à vue pour leur éventuel rôle dans la fourniture d’un revolver à grenaille dont était muni Ziyed Ben Belgacem à l’aéroport d’Orly samedi quand il a attaqué des militaires, avant d’être abattu.

Les deux hommes, âgés de 30 et 43 ans, faisaient l’objet de mandats de recherche depuis dimanche, lorsqu’ils ont été identifiés grâce à des renseignements fournis aux enquêteurs et aux investigations téléphoniques, a précisé cette source. Le plus jeune est soupçonné d’avoir remis l’arme à Ziyed Ben Belgacem, dans les jours qui ont précédé les faits, tandis que l’autre est soupçonné d’avoir été présent lors de la remise, a expliqué une source proche de l’enquête. D’après les premières investigations, aucun des deux ne semble graviter dans la mouvance islamiste radicale, a ajouté cette source.

L’homme de 30 ans a été arrêté en état d’ébriété lundi lors d’un contrôle routier, avant d’être placé en garde à vue dans l’enquête du parquet antiterroriste sur les faits d’Orly, a précisé la source proche de l’enquête. Déjà condamné plusieurs fois par la justice, Ziyed Ben Belgacem, 39 ans, a été tué samedi matin peu après 08h20 par des soldats de l’opération Sentinelle qu’il venait d’attaquer à l’aéroport d’Orly, réussissant à s’emparer du fusil d’assaut d’une jeune militaire. Au moment de l’attaque, il a crié être «là pour mourir par Allah», selon le procureur de Paris François Molins.

Mais ses motivations restent floues et les interrogatoires des deux hommes soupçonnés pour la remise de l’arme permettront peut-être aux enquêteurs d’en savoir plus. Vers 06h55, Ziyed Ben Belgacem avait pris la fuite après un contrôle routier à Garges-lès-Gonesse (Val- d’Oise), au nord de Paris, blessant un policier avec son arme, puis avait menacé plusieurs clients dans un bar de Vitry-sur-Seine, avant de voler un véhicule. D’après les analyses toxicologiques, il était sous l’emprise de l’alcool (0,93 gramme par litre de sang) et de stupéfiants -cannabis et cocaïne- au moment des faits.

L’homme n’était pas fiché «S» (sûreté de l’État), mais avait été signalé pour «radicalisation» lors d’un séjour en prison en 2011-2012. Après l’instauration de l’état d’urgence en 2015, une perquisition administrative de son domicile n’avait rien donné. Il avait été condamné à neuf reprises, notamment en 2001 à cinq ans pour vol à main armée puis en 2009 pour trafic de stupéfiants.

Le Quotidien/AFP