Un homme a été tué par les policiers jeudi devant un commissariat du quartier sensible de la Goutte d’Or à Paris, en tentant de pénétrer dans le bâtiment. Selon les premières informations, l’assaillant aurait crié « Allah Akbar » et portait un gilet explosif a priori factice.
Les circonstances de cet événement, survenu le jour anniversaire de l’attentat jihadiste contre le journal satirique Charlie Hebdo, n’ont pas été précisées dans l’immédiat. Un témoin a fait état de « deux à trois tirs » dans la rue qui a été bouclée par les forces de l’ordre.
Mais des sources officielles ont d’ores et déjà affirmé que l’assaillant était armé d’un couteau et d’un dispositif pouvant être un gilet explosif. Il semblerait toutefois que l’engin explosif soit factice. Une source judiciaire a expliqué que le kamikaze présumé portait sous son manteau une pochette scotchée d’où sortait un fil, mais le « dispositif ne contient pas d’explosifs ». Cet homme, qui n’a pas été identifié, portait aussi un hachoir, alors que les premiers témoins parlaient d’un couteau.
Il aurait par ailleurs crié « Allah Akbar » en tentant d’agresser un policier à l’accueil, selon le ministère français de l’Intérieur. « Les démineurs sont sur place et travaillent à la sécurisation des lieux », a ajouté Pierre-Henry Brandet, porte-parole. Le ministre Bernard Cazeneuve s’est rendu sur place.
Les policiers ont ordonné aux passants de se réfugier dans les magasins de la rue, les rideaux de fer ont été baissés. Des enfants ont été confinés dans une école maternelle située à proximité, dont l’accès a été fermé. La circulation était interrompue sur un boulevard à proximité emprunté par plusieurs ambulances et véhicules de police qui se rendaient sur les lieux.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique et saisi la Brigade criminelle de la police judiciaire parisienne de l’enquête. La section antiterroriste du parquet de Paris n’a pas été saisie à ce stade, mais suit les événements et la situation peut évoluer.