L’un des quatre policiers visés par une attaque aux cocktails Molotov, samedi après-midi à Viry-Châtillon (Essonne), a son « pronostic vital engagé », a indiqué dimanche le procureur de la République d’Evry.
Cet adjoint de sécurité de 28 ans du commissariat de Savigny-sur-Orge (Essonne), « très grièvement brûlé aux mains et sur l’ensemble du corps », a été plongé « dans un coma artificiel » à l’hôpital Saint-Louis à Paris et les médecins ne pourront se prononcer que « dans un délai de 48 heures », a ajouté le procureur Eric Lallement.
La gardienne de la paix de 39 ans, qui l’accompagnait dans la voiture prise d’assaut par une quinzaine d’individus, « est très grièvement brûlée aux mains et au visage ». Elle se trouve également à l’hôpital Saint-Louis mais « son pronostic vital n’est pas engagé », a précisé M. Lallement. Elle se verra prescrire au moins trois mois d’ITT (incapacité totale de travail), selon une source policière.
Les deux autres agents, une femme de 28 ans et un homme de 38 ans appelés en renfort, « fortement choqués par l’agression », ont pu quitter l’hôpital de Longjumeau (Essonne) et vont subir « une incapacité totale de travail de 21 jours », a poursuivi le procureur, confirmant des informations de source policière.
Les quatre agents effectuaient une mission de surveillance à proximité d’un feu rouge de la cité difficile de la Grande Borne, à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, connue pour ses vols à la portière avec violences.
Depuis plus d’un an, la mairie de Viry-Châtillon tente de reprendre le territoire aux agresseurs à ce carrefour dit « du Fournil » et y a dans ce but installé une caméra de vidéosurveillance, que les policiers attaqués étaient chargés de protéger.
Les enquêteurs de la Sûreté départementale de l’Essonne, épaulés par la police judiciaire de Versailles, « ont d’ores et déjà recueilli le témoignage de trois des quatre victimes ainsi que de plusieurs témoins », a ajouté le procureur.
« Des objets trouvés dans et à proximité des véhicules » vont être expertisés et « les bandes vidéos de plusieurs caméras font actuellement l’objet d’une analyse technique. »
Le procureur a assuré que « tous les moyens sont mis en oeuvre pour identifier les auteurs de cet acte criminel ».
Le Quotidien / AFP