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Assistants d’eurodéputés : l’enquête française élargie à Jean-Luc Mélenchon


L'ancien eurodéputé du parti de gauche (2009-2017) a été élu en juin à l'Assemblée nationale. (photo AFP)

L’enquête française sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen a été élargie au patron de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, à la suite d’un signalement déposé par une eurodéputée d’extrême droite, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Le parquet de Paris avait ouvert le 22 mars une enquête préliminaire pour « abus de confiance » visant une vingtaine d’eurodéputés français de tous bords, à la suite d’un premier signalement de Sophie Montel, élue du Front national au Parlement européen. Le FN est lui aussi visé pour les mêmes soupçons d’emplois fictifs, mais dans une enquête distincte.

Le 27 juin, Sophie Montel a déposé un second signalement visant Jean-Luc Mélenchon, patron du parti La France insoumise, a précisé cette source judiciaire. Le parquet a alors élargi ses investigations aux activités de l’ancien eurodéputé du parti de gauche (2009-2017), élu en juin à l’Assemblée nationale, ainsi qu’à quatre de ses ex-assistants parlementaires, dont l’un est décédé. « Aucun de mes assistants n’a jamais exercé aucune responsabilité politique ni à l’intérieur du Parti de gauche, ni pour la France insoumise, jamais aucun de toute la période du Parlement européen, donc je ne sais pas pourquoi on me cherche noise », a réagi Jean-Luc Mélenchon lors d’un point presse.

Tous bords concernés

Les enquêteurs cherchent à savoir si des fonds européens, dévolus à l’embauche d’assistants parlementaires, ont été détournés afin de rémunérer des cadres employés à d’autres tâches au sein de leur formation politique. Des personnalités de tous bord sont concernés, notamment les ex-ministres Brice Hortefeux et Michèle Alliot-Marie à droite ou l’ancien syndicaliste Édouard Martin à gauche. Le centriste Jean Arthuis, soutien du président Emmanuel Macron, est aussi dans la liste.

Deux autres enquêtes distinctes sont en cours sur les mêmes soupçons d’emplois fictifs au Parlement de Strasbourg : l’une vise spécifiquement le parti centriste Modem et a conduit à la démission de trois membres du premier gouvernement d’Édouard Philippe : Marielle de Sarnez (ministre des Affaires européennes), Sylvie Goulard (ministre des Armées) et François Bayrou (ministre de la Justice).

L’autre concerne le Front national. Dans ce volet, la présidente du parti frontiste et ex-eurodéputée, Marine Le Pen, a été mise en examen, ainsi qu’une autre eurodéputée frontiste, Marie-Christine Boutonnet.

Le Quotidien/AFP