Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Comment s’est déroulé l’assaut de Saint-Denis, le 18 novembre dernier ? Les circonstances de l’opération deviennent de plus en plus troubles.
Selon le site d’information Mediapart, les terroristes, parmi lesquels Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris, retranchés dans l’appartement délabré de la rue du Corbillon, n’auraient tiré que 11 coups de feu, alors que les forces de l’ordre donnaient l’assaut.
Forces de l’ordre qui, de leur côté, auraient tiré plus de 1 500 fois, et disaient avoir « essuyé le feu de nombreuses heures ».
Le Raid touché par lui-même
Comment, alors, expliquer l’état des boucliers du Raid, présentés criblés de balles ? Les tirs essuyés viendraient en fait du Raid lui-même. Les hommes à l’arrière des colonnes auraient tiré devant eux, et notamment sur les boucliers, par l’arrière.
Le mois dernier, les rapports d’autopsie des trois terroristes qui se trouvaient là révélaient qu’aucun d’entre eux n’a été tué par les, pourtant très nombreux, tirs du Raid : Chakib Akrouh et Abdelhamid Abaaoud ont été tués par l’explosion de la ceinture explosive du premier, et la cousine d’Abaaoud, Hasna Haït Bouhlacen, est morte asphyxiée.
Enfin, selon Mediapart, Diesel, la chienne du Raid, dont la mort avait ému de nombreux Français, aurait, elle, été tuée par un coup de fusil… qui ne faisait pas partie de l’armement des terroristes.
