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Arrêtés anti-burkini : quatre villes dont Nice assignées en justice


Malgré la décision du Conseil d’État, plusieurs villes, dont Nice, ont décidé de continuer à verbaliser tant que leur arrêté ne serait pas formellement invalidé par les juridictions administratives. (Photo AFP)

Quatre villes de la Côte d’Azur, à savoir Nice, Menton, Roquebrune-Cap-Martin et Fréjus, ont été assignées en justice par le comité contre l’islamophobie (CCIF) pour obtenir la suspension de leur arrêté anti-burkini.

« J’ai déposé un référé liberté pour la commune de Nice, Roquebrune-Cap-Martin, Menton et pour Fréjus », a indiqué l’avocat niçois du CCIF, Me Sefen Guez Guez. L’audience aura lieu devant le tribunal administratif de Toulon mardi à 14h30 dans le cas de Fréjus. Les dates des autres audiences ne sont pas encore connues.

Vendredi, le Conseil d’État a suspendu l’arrêté de la commune de Villeneuve-Loubet et estimé que les tenues de baignade intégrales ne troublaient pas l’ordre public. Plusieurs villes, voisines ou nordistes comme Le Touquet, ont refusé de plier et décidé de continuer à verbaliser tant que leur arrêté ne serait pas formellement invalidé par les juridictions administratives. La plupart des maires des villes balnéaires de la Côte d’Azur ont interdit cet été le maillot de bain intégral musulman dit burkini, certains y voyant une provocation après l’attentat jihadiste de Nice le 14 juillet.

Plusieurs élus réclament par ailleurs une loi sur ce sujet. Dans les Alpes-Maritimes, Antibes est la seule grande commune balnéaire du littoral dont le maire Les Républicains, Jean Leonetti, n’a pas pris d’arrêté similaire.

Dans les communes où l’interdiction avait cours, des femmes simplement voilées ont été invitées à quitter la plage, une situation qui a valu à la France d’être montrée du doigt à l’étranger.