Aurélien Joachim a disputé ses premières minutes avec Burton, mardi, lors de la victoire à Bolton en League Cup (0-1). Et il s’est déjà fabriqué des souvenirs…
Impliqué sur le but des Brewers, l’avant-centre luxembourgeois avoue qu’il est encore très en retard physiquement. Mais il devine le plaisir qu’il peut prendre au sein de sa nouvelle équipe.
Quand avez-vous su que vous étiez dans le groupe à Bolton?
Aurélien Joachim : Le jour même, un tout petit peu avant le match. On s’est déplacés à 20 joueurs et il y avait 18 places. J’ai vu que deux gars étaient restés habillés en civil, je me suis dit que c’était parce que j’étais dans le groupe.
Que vous a dit votre coach, Jimmy Floyd Hasselbaink, au moment de votre entrée à la 86e minute à 0-0?
Il m’a demandé de garder le ballon. Il pensait me voir une demi-heure puisque tout le monde s’attendait à jouer les prolongations. Même si le coach aurait aimé me voir plus longtemps, pour moi, c’était mieux comme ça, car je n’ai que quinze minutes dans les jambes. Allez, trente grand maximum… Avoir joué seulement un peu plus de cinq minutes, ça me va très bien!
Moins d’une minute après votre entrée, votre équipe marque. Est-ce vous qui déviez le ballon de votre coéquipier Palmer, ce qui fait que le gardien de Bolton est pris à contrepied?
Dès mon entrée, je fais le pressing sur le gardien, qui rate son dégagement. On récupère le ballon et là, je le demande dans les pieds, alors j’empêche le défenseur de se placer devant moi. Mon coéquipier préfère tirer, je pousse alors mon défenseur qui effleure le ballon.
Battre chez elle une équipe d’une division au-dessus a-t-il provoqué une petite euphorie?
Pas plus que ça, on est restés assez calmes dans le vestiaire, d’autant que l’an passé, le club avait fait encore mieux en éliminant Queens Park Rangers, qui jouait en Premier League. À Bolton, la seule ambiance qu’il y avait dans les tribunes, c’est nos supporters qui la mettaient. Et ça, c’était cool.
Deux minutes après votre but, Emile Heskey (223 matches avec Liverpool et 67 avec l’Angleterre) a fait son entrée pour Bolton. Votre verdict?
Il a de beaux restes. Il a failli égaliser de la tête. Si j’avais été l’entraîneur de Bolton, je l’aurais mis sur le terrain plus tôt. C’est sûr qu’il n’est plus tout jeune (NDLR : 37 ans) mais à une époque, il était plus massif… Là, physiquement, il n’était pas mal.
Quand on est un attaquant né au milieu des années 80, se retrouver sur la même feuille de match que Heskey et Hasselbaink représente-t-il un petit rêve de gosse?
Je ne dirais pas ça comme ça, mais c’est vrai que c’est pas mal.
Et maintenant, il y a un déplacement à Barnsley, samedi…
Je ne sais pas si je vais jouer. J’ai pris du retard à cause de mon opération du ménisque. Je ne me suis entraîné que trois fois avec Burton. Hier (mardi), après le match, on est restés courir sur le terrain. On est rentrés à 2 h chez nous et ce matin (hier matin), dès 9 h 30, j’ai fait un entraînement normal avec ceux qui n’avaient pas joué contre Bolton. J’ai de bonnes courbatures, il faut y aller petit à petit. Des matches, il y en aura d’autres, on en joue 46 rien qu’en championnat! Alors ça ne sert à rien de précipiter les choses.
Recueilli par Matthieu Pécot