Un deuxième membre du groupe islamiste Jund al-Khilafa, impliqué dans la décapitation du touriste français Hervé Gourdel en septembre en Algérie, a été tué par l’armée, a annoncé jeudi le ministre algérien de la Justice Tayeb Louh.
Guide de haute montagne de 55 ans, Hervé Gourdel avait été enlevé le 21 septembre à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger. (Photo : AFP)
« Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », les autorités ont « identifié » le cadavre d’un des auteurs présumés de l’assassinat « tué récemment par l’armée », a déclaré M. Louh en marge d’une intervention au Conseil de la nation (Sénat), sans divulguer l’identité de l’homme tué. M. Louh avait déjà annoncé le 26 novembre la mort d’un membre de Jund al-Khilafa (« Les soldats du califat »), également tué par l’armée, sans révéler son identité.
Guide de haute montagne de 55 ans, Hervé Gourdel avait été enlevé le 21 septembre à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger. Jund al-Khilafa avait revendiqué le rapt puis la décapitation de l’otage, un acte commis en représailles, selon cette organisation, à l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes aériennes contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Irak.
L’armée algérienne a lancé depuis une opération d’envergure mobilisant 3 000 soldats pour retrouver le corps d’Hervé Gourdel et localiser ses assassins dans le massif montagneux du Djudjura en Kabylie, à l’est d’Alger.
La justice a lancé des poursuites contre 15 personnes, soupçonnées d’avoir participé à l’enlèvement. Toutes algériennes, elles sont poursuivies notamment pour « création d’un groupe armé terroriste », « prise d’otage » et « assassinat avec préméditation ». Parmi elles figure Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleïmane, 37 ans, le chef de Jund al-Khilafa. Le ministre a en outre annoncé que le parquet avait requis une commission rogatoire qui doit se rendre en France pour entendre la famille d’Hervé Gourdel.
Jund al-Khilafa a surgi sur la scène jihadiste fin août en affirmant dans un communiqué avoir quitté Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dénoncée pour sa « déviance », et fait allégeance à l’EI.
AFP