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Affaire Raddad : la justice cherche à identifier à 100% l’ADN


Omar Raddad, le 1er décembre 2008 à Paris. (Photo : AFP)

La justice va poursuivre ses investigations pour identifier avec une certitude absolue une personne qui a laissé son ADN sur des pièces à conviction de l’affaire Omar Raddad, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Nice, au lendemain de résultats d’analyses complémentaires.

Ces analyses, confiées à un laboratoire nantais, n’ont permis ni d’infirmer, ni de confirmer à 100% la concordance entre des traces ADN retrouvées et celles d’une personne fichée par la police, a-t-on précisé, confirmant une information de France Bleu Azur.

Ces traces ADN avaient été découvertes en 2015 sur des scellés. La justice a annoncé le 10 octobre qu’il ne s’agissait pas de celles d’Omar Raddad, jardinier condamné pour la mort en 1991 de Ghislaine Marchal. Le 20 octobre, le procureur annonçait qu’un ADN pouvait correspondre à celui d’une personne fichée, dernier rebondissement dans un feuilleton judiciaire vieux de 25 ans.

Pour être certain que l’ADN retrouvé «matche», c’est à dire corresponde totalement, avec celui de la personne inscrite au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), le parquet doit désormais tenter de retrouver cette dernière, et procéder à de nouvelles analyses.

«Je vais lancer des instructions en ce sens dans les tout prochains jours», a indiqué le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre, qui souligne la difficulté de l’opération : «il faut déjà identifier la personne, s’assurer qu’elle existe, puis effectuer un nouveau prélèvement», qui pourrait enfin permettre de confirmer ou non les soupçons.

Ghislaine Marchal, une riche veuve d’un équipementier automobile vivant à Mougins (Alpes-Maritimes), avait été tuée à coups de couteau le 23 juin 1991 dans sa propriété. Elle était âgée de 65 ans. Sur deux portes, avait été écrit «Omar m’a tuer» et «Omar m’a t» avec le sang de la victime.

Omar Raddad avait été condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle, sans possibilité, à l’époque, de faire appel, avant de bénéficier d’une libération conditionnelle en 1998 à la suite d’une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.

Le Quotidien/afp