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Affaire Daval : les proches d’Alexia convaincus de son « empoisonnement à petit feu »


Pendant trois mois, Jonathann Daval s’était présenté comme un mari éploré, soutenu par les parents de la victime. (archives AFP)

Des proches d’Alexia Daval, dont le mari Jonathann avait reconnu le meurtre en 2017, sont convaincus que ce dernier avait « essayé de l’empoisonner à petit feu », a expliqué le beau-frère de la victime sur BFMTV dimanche.

« Notre hypothèse, c’est qu’il a essayé de l’empoisonner à petit feu », depuis que le couple avait « vraiment commencé le parcours de PMA » (procréation médicalement assistée), a indiqué Grégory Gay, l’époux de la soeur d’Alexia Daval.

Jonathann Daval s’était d’abord fait passer pendant 3 mois pour un époux éploré, sans nouvelle de sa femme partie faire son jogging, avant de reconnaitre l’avoir frappée et étranglée en octobre 2017 à Gray-la-Ville (Haute-Saône) lors d’une violente dispute, puis avoir incendié partiellement le corps.

Jeudi, le procureur de la République de Vesoul Emmanuel Dupic avait annoncé que des proches d’Alexia Daval demandent une nouvelle expertise relative à des substances retrouvées lors de l’autopsie. Stéphanie et Grégory Gay souhaitent faire la lumière sur ces traces de médicaments. Ils expliquent que la jeune femme n’avait jamais fait état de la prise de tels médicaments et qu’elle était consciente de ne pas pouvoir prendre n’importe quel traitement dans le cadre de son parcours de PMA.

Sur BFMTV, Grégory Gay a pointé aussi une contradiction dans le récit par Jonathann Daval des circonstances de la mort d’Alexia. Selon lui, sa femme avait réclamé un rapport sexuel qu’il avait refusé, déclenchant une violente altercation.

« Il y a un gros défaut dans cette version, puisque dans le sang et le liquide gastrique d’Alexia, on retrouve des traces de Stilnox, de somnifère, qui aurait été pris au moins une heure avant le décès », a avancé Grégory Gay. « On n’ingère pas un somnifère avant d’aller demander un rapport sexuel », a-t-il relevé. Quant au Tramadol, un antalgique opiacé, des traces dans les cheveux d’Alexia montrent qu’elle en aurait pris depuis décembre 2016, alors qu' »on a aucune trace de prescription pour ce médicament », souligne-t-il.

« Jonathann Daval, je n’attends plus grand chose de lui, il ment, il faut toujours lui tirer les vers du nez. Je veux qu’on s’attache aux faits », a-t-il conclu, déplorant que « la clôture du dossier (soit) arrivée de façon un peu abrupte ».

Grégory Gay a par ailleurs expliqué que les parents d’Alexia se séparaient de leur avocat, Me Jean-Marc Florand, dont le travail n’était pas jugé satisfaisant et qui « s’était permis de s’exprimer pour contredire notre demande d’acte ».

En novembre, le parquet de Besançon avait annoncé la clôture de l’information judiciaire relative au meurtre d’Alexia Daval, ouvrant la voie à un procès en 2020.

AFP