La société des rédacteurs d’Europe 1 a exprimé mercredi son malaise, après une chronique de Nicolas Canteloup sur le viol présumé par des policiers d’un jeune homme à Aulnay-sous-Bois. Le manager de l’humoriste a reconnu un « très gros dérapage évidemment involontaire ».
« Amis gays, ce n’est pas la peine non plus de chercher un deux-pièces sur Aulnay-centre », a lancé à la radio Nicolas Canteloup en imitant la voix de François Hollande, qui s’est rendu mardi au chevet du jeune Théo, victime d’une violente interpellation la semaine dernière. « La police ne recommencera plus. C’était un accident, pas une pratique courante sur Aulnay-sous-bois », a continué l’humoriste, sans être interrompu.
« J’ai rendu possible le mariage gay », a encore insisté Nicolas Canteloup toujours en imitant le président de la République. « Si Théo, après réflexion, se découvre des sentiments pour le policier qui a introduit la matraque, ils pourront grâce à moi s’épouser. »
La société des rédacteurs d’Europe 1 a fait part sur son compte Twitter de « son indignation » après cette chronique, décrivant un « malaise réel au sein de la rédaction ». L’association des journalistes LGBT a dénoncé sur Facebook des « propos scandaleux ». La direction d’Europe 1 n’a pas souhaité réagir, mais la vidéo de la chronique avait été retirée du site de la radio à midi.
La SDR d’Europe 1 tient à faire part de son indignation après la chronique de N. Canteloup ce matin. Malaise réel au sein de la rédaction.
— SDR_Europe1 (@SDR_Europe1) 8 février 2017
Quant au manager de l’humoriste, Jean-Marc Dumontet, il s’est dit « désolé » et a exprimé des regrets. « C’était un très gros dérapage ce matin, évidemment involontaire », déclare-t-il dans un communiqué publié sur le compte Twitter de l’humoriste. « Très mauvaise inspiration qui ne nous ressemble pas. On pensait que c’était trash, c’était juste pas drôle et vulgaire. Très sincèrement désolé. »
— Nicolas Canteloup (@CanteloupOff) 8 février 2017
Le Quotidien/AFP